Benkirane/Akhannouch: je t’aime, moi non plus

L’un se trouvait à Rabat où il s’adressait aux présidents des communes du PJD à travers le royaume. L’autre à 600 kms plus à l’est du pays et plus précisément à Oujda où il s’adressait à ses militants. Mais cette distance ne les pas empêchés à s’envoyer des piques par communiqués, déclarations et discours interposés.

Il s’agit du chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane et d’Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI) sans lequel, aucun gouvernement ne sera formé au Maroc après trois mois d’attente.

Le premier n’a pas apprécié que le second fasse des déclarations à la presse et  réponde par le biais d’un communiqué publié vendredi par le RNI dans lequel il dit avoir « suivi avec un grand intérêt le communiqué de l’Union constitutionnelle concernant les tractations (en vue de former un gouvernement, NDLR), et l’appel de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et son souhait de rencontrer les autres formations politiques » (ces deux formations ayant été exclues de l’hypothétique équipe gouvernementale).   Akhannouch a également déclaré: « nous avons réitéré notre appel à la formation d’une majorité forte, susceptible d’être à la hauteur des aspirations des marocains, dirigeants et peuple (… »).

Réponse du berger à la bergère: « moi je ne traite pas avec les communiqués, j’attend une réponse claire de sa part », a réagi Benkirane, allusion faite à la participation d’Akhannouch au gouvernement ».

Profitant du « sommet » des présidents PJD des communes, samedi à Rabat, Benkirane a enfoncé le clou »: « je n’attend pas à ce qu’il (Akhannouch) me dise qui doit entrer ou sortir du gouvernement, je m’attend à ce qu’il me dise si lui entre au gouvernement ».

Et comme il fallait s’y attendre, il y a eu une réaction à chaud, depuis Oujda, aux propos de Benkirane de la part du député Mustapha Baytas, député RNI  et directeur général du siège du RNI. Selon lui, si le chef du gouvernement ne croit pas en les communiqués, alors pourquoi a-t-il publié un communiqué dans lequel il tranche un fois pour toutes  sur l’avenir des consultations fermant ainsi les portes aux autres avant même qu’il ne reçoive la réponse du RNI ni même des partis qui ont été exclus?  une question à laquelle a déjà répondu Benkirane qui prend ainsi sa revanche, lui qui a été sommé de couper le cordon ombilical avec Hamid Chabat et l’Istiqlal.

Le feuilleton continue..

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