France: Un boulanger offre son commerce à un SDF qui lui a sauvé la vie (vidéo)

Michel Flamant, boulanger à Dole (Jura, France), a décidé de céder son commerce  pour un euro symbolique au sans-abri qui lui a sauvé la vie.

 Depuis deux ans, le boulanger essayait en vain de vendre son commerce. Mais un jour de décembre dernier a changé le cours des choses : l’artisan a été victime d’une intoxication au monoxyde de carbone à cause d’un four à pain défectueux. « Ce jour-là, si Jérôme n’était pas passé à la boulangerie, je partais direct au boulevard des allongés », raconte le boulanger. Depuis quelques semaines, l’artisan offrait régulièrement un café et un croissant à Jérôme Aucant, un sans-abri qui faisait la manche devant la boulangerie. Le SDF  aux multiples tatouages se trouvait avec Michel Flamant lorsque celui-ci a perdu connaissance, il a alors prévenu les secours.

Le boulanger à, en premier lieu, proposé au sans abri de travailler dans sa boulangerie. Après quelques jours avec Jérôme, le boulanger constate que le sans-abri a envie de travailler et qu’il s’implique beaucoup dans son ouvrage. « Alors j’ai décidé de lui laisser l’affaire pour un euro symbolique », dit l’artisan, qui a trois filles, dont aucune ne veut reprendre le flambeau. « Qu’est-ce qui est plus important, l’argent ou la vie ? Je ne suis pas riche mais l’argent je m’en fous. Je veux être libre, je veux être tranquille maintenant. Et puis, si lui, ça peut faire son bonheur… », lance le sexagénaire.

 Pour se couler dans ses nouvelles fonctions, l’apprenti a remisé les dreadlocks et adopté les cheveux ras. « J’ai envie de bosser et les horaires de la boulangerie ne me font pas peur », affirme ce « touche-à-tout » peu loquace sur son passé, qui vivait jusqu’ici en alternant les périodes de manche et les travaux saisonniers sur les fêtes foraines.

« C’est un outil de travail que je lui laisse, à lui de le faire vivre », estime Michel Flamant, qui s’est fixé jusqu’à septembre pour former Jérôme et lui donner les clés de la boutique. Ce dernier  a réagi en déclarant:  «j’assure. J’ai envie d’être à la hauteur».

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *