Le secteur agricole au Maroc et l’initiative marocaine « Triple A » présentés à Budapest

Le séminaire a mis en exergue l’engagement pris par le royaume afin de faire du développement durable la pierre angulaire de sa politique du développement national et africain notamment en matière agricole.

Dans le cadre des célébrations de la journée de l’Afrique en Hongrie, l’ambassade du Maroc à Budapest a organisé, récemment en collaboration avec l’Institut des Affaires Etrangères et du Commerce, un séminaire sur le secteur agricole au Maroc ainsi que l’action du royaume en matière de développement durable en Afrique en particulier dans le domaine agricole et l’initiative marocaine « Triple A » (Adaptation de l’Agriculture Africaine).

Ce séminaire animé par Dr. Mohamed Ait Kadi, président du Conseil Général du Développement Agricole, en présence de Karima Kabbaj, ambassadeur du Maroc en Hongrie, a mis en exergue l’engagement pris par le royaume afin de faire du développement durable la pierre angulaire de sa politique du développement national et africain notamment en matière agricole.

Ait Kadi a ainsi présenté les grandes lignes du secteur agricole au Maroc notamment le Plan Maroc Vert et ses résultats sur le terrain, relevant que ce plan a pour principal objectif d’améliorer la production et les revenus des agriculteurs, notamment à travers l’appui au développement de certaines filières agricoles ainsi qu’à l’agriculture solidaire, indique un communiqué de l’ambassade.

Rappelant la tenue à Marrakech du sommet des chefs d’Etats africains ainsi que l’engagement du roi Mohammed VI envers le développement de l’Afrique notamment la sécurité alimentaire, il a souligné la nécessité d’œuvrer ensemble pour traduire l’intérêt accordé à la question alimentaire dans l’accord de Paris sur les changements climatiques en plans d’action destiné à aider les agriculteurs notamment à s’adapter à ces changements dans les pays en développement.

C’est dans ce cadre que le royaume a lancé l’initiative « Triple A » visant à inscrire l’adaptation de l’agriculture en Afrique parmi les priorités de la COP 22, à garantir des financements aux projets dédiés, à œuvrer à l’augmentation de la productivité agricole et à promouvoir des solutions innovantes en termes de fertilité des cultures, de gestion des sols et d’irrigation.

Cette initiative, a fait observer l’intervenant, a bénéficié, depuis son lancement, du soutien de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de plusieurs pays et acteurs notamment la Banque Mondiale, le Fond international de développement agricole (IFAD) ainsi que le Fond « Adaptation Fund ».

Et de relever que l’Afrique est le continent le plus affecté par le changement climatique et dont les impacts sur l’agriculture et sur d’autres systèmes alimentaires accroissent les taux de malnutrition et contribuent à la pauvreté, d’une part, et entrainent des conflits potentiels, des déplacements forcés et des crises humanitaires, d’autre part.

Ait Kadi a aussi insisté sur le fait que la lutte contre les changements climatiques doit inéluctablement passer par le Continent africain, d’où la nécessité d’accorder un intérêt particulier au renforcement de la coopération Sud-Sud dans les secteurs agricole et environnemental.

Il a également rappelé l’apport ainsi que l’expérience de la Hongrie dans le domaine agricole tout en invitant les hongrois à contribuer au développement du secteur agricole en Afrique notamment en matière d’irrigation et d’élevage.

Prenant la parole lors du débat, Jozsef Steier, président de la Maison hongroise du Commerce et de la Culture (HTTC), a mis en relief la stabilité politique et le développement économique du Maroc faisant part de sa disponibilité à accompagner les hongrois désireux d’établir une coopération ou des partenariats dans le domaine agricole.

Il a également souligné le leadership marocain en Afrique et a informé les participants de la tenue, à Dakhla, de la 3e édition du Sommet des scientifiques du Sahara (27 et 28 septembre prochain) et auquel prendront part plusieurs professeurs et chercheurs hongrois.

Ce séminaire a connu la participation de plusieurs personnalités des ministères hongrois de l’Agriculture et des Affaires Etrangères, des enseignants-chercheurs et des jeunes diplomates en formation, de la diaspora africaine, des représentants d’ONG et de la société civile, des médias ainsi que des membres du corps diplomatique.

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