Le lobby des agriculteurs espagnols et les séparatistes du Polisario fourbissents leurs armes pour nuire aux exportations marocaines

Face à l’intérêt qu’accorde l’Union Européenne (UE) à la poursuite l’accord commercial et agricole avec le Maroc, et celui également manifesté par le gouvernement espagnol pour qui le Maroc est un partenaire essentiel et incontournable, malgré la sentence du Tribunal européen qui exclut le Sahara dudit accord, les séparatistes du Polisario ont trouvé la parade: faire front commun avec le tout puissant lobby espagnol « La Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos » (Coordinatrice d’organisations d’agriculteurs et d’eleveurs du bétail, COAG) pour nuire aux intérêts du Maroc.

A travers ce front commun, les deux parties entendent mener des actions conjointes afin que le Maroc ne puisse « continuer d’exporter de manière illégale les produits agricoles provenant du Sahara Occidental », selon l’agence Europa Press qui cite, vendredi, un communiqué de la COAG.

Cette décision a été prise lors d’une réunion à Madrid entre le responsable des fruits et légumes,  de COAG, Andrés Góngora, et la « déléguée » du Sahara pour l’Espagne, membre du « secretariat national du Front Polisario »,  Jira Bulahi.

Selon le communiqué, les deux parties ont analysé le contexte actuel suite à la sentence du Tribunal de justice européen du 21 décembre 2016 qui exclut le Sahara de l’accord commercial et agricole entre l’UE et le Maroc.

La représentante des séparatistes a exprimé sa « reconnaissance » à l’organisation espagnole pour sa position.   La Coag a , pour sa part, fait état de son engagement à travailler sur cette question d' »une grande importance » eu égard aux  répercussions qu’elle a sur la situation des marchés européens des fruits et légumes, et pour la protection des droits des consommateurs et contribuables européens.

La COAG dit rejeter le fait que l’UE soit en négociations avec le Maroc sur l’application d’une décision judiciaire qui, selon elle, « n’admet pas d’interprétation et qui doit être mise en oeuvre sans délais ». Elle estime que cette situation constitue « une concurrence déloyale » pour les producteurs, appelant la Commission Européenne à mener une enquête urgente sur les préjudices subis, et remédier à ce problème qui nuit au contribuable européen et au tarif douanier commun de l’UE.

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