Pourquoi les médias français associent les nationalités de ses anciennes colonies au terrorisme?

Aussitôt les attaques sanglantes de ce vendredi 23 mars à Carcassonne, au sud de la France, qui ont fait trois morts et 16 blessés, annoncées, les médias français ont crié fort et clair au monde entier que le preneur d’otages est un Marocain, sans le moindre respect de l’éthique du journalisme.

Il s’agit d’une politique adoptée, il y a longtemps, par des médias français pour associer le terrorisme et Maroc, associer terrorisme et Maghreb, Afrique, et toutes les anciennes colonies françaises, tout en insistant à estomper la réalité concernant la nationalité française de tous les citoyens accusés de terrorisme.

En effet, la plupart de ces gens, sont nés, ont grandi et/ou ont vécu pendant longtemps en France. C’est justement le cas de Redouane Lakdim, le preneur d’otages à Carcassonne, un Français âgé de 23 ans, qui est né et a grandi en France. Sa dernière visite au Maroc date d’il y a 6 ans, du 13 février 2012, plus exactement.

Plusieurs supports médiatiques français ont évoqué Redouane, le « terroriste » en tant que Marocain et n’ont, pour le moins, pas mentionné sa double nationalité. Un choix qui s’explique par la stratégie visant de promouvoir l’image du Maroc comme berceau du terrorisme. Cette stratégie repose également sur le fait de brandir bien haut la nationalité française et l’identité francophone des bi-nationaux quand il s’agit de femmes et d’hommes créateurs et intellectuels dans les domaines de la culture, le sport, la politique, la presse, etc, qui sont originaires des pays autrefois colonisés, et qui contribuent au développement de la France moderne par tous leurs moyens. Une telle politique force l’éthique et la logique!

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