Le marché commun africain est désormais une réalité

Rentrée en vigueur jeudi 30 mai, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est née suite à la ratification de l’accord par 22 pays. C’est ce qu’a annoncé la Commission de l’Union africaine, la « CUA », dans un communiqué à l’Agence Presse Africaine.

Les parties signataires vont maintenant devoir se pencher sur les modalités pratiques devant rendre cette zone de libre-échange, qui est, et c’est à souligner, la plus importante du monde en termes de pays concernés, d’être effective.

Il s’agit, pour eux, de trouver des solutions concernant plusieurs facteurs dont notamment les concessions tarifaires sur le commerce des marchandises, les règles d’origines des produits et intrants, le mécanisme en ligne de surveillance ou encore l’élimination des obstacles non tarifaires, plateforme de paiement et de règlement numériques.

L’objectif par cette zone de libre échange, est de créer un espace économique continental exempt de barrières douanières et tarifaires. «Il ne reste maintenant qu’à l’Union africaine et aux ministres africains du Commerce d’achever les travaux sur les instruments d’appui visant à faciliter le lancement de la phase opérationnelle de la Zlecaf lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra le 7 juillet 2019 » à Niamey au Niger, rappelle communiqué de la Commission de l’Union africaine.

Il est certain que la création de la ZLECAF permettra la libéralisation des échanges économiques inter-états et la hausse du niveau de commerce intra-africain de près de 25% à moyen terme pour atteindre 52 %, à long terme. A l’heure actuelle, seuls 16 % du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent sachant que ce dernier ne représente que 2% du commerce mondial.

Certes, la ZLECAF aura des effets bénéfiques très importants pour chacun des pays signataires. Elle permettra de générer une croissance plus grande en termes de PIB des différents pays et impactera les Investissements Directs Etrangers (IDE) interafricains et entre l’Afrique et les autres continents.

Pour rappel, la zone de libre-échange continentale africaine va regrouper la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

Les défis de la Zlecaf sont pléthore. Citons à titre d’exemple, l’abaissement des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à augmenter en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.

Ce projet continental représente indubitablement une avancée majeure pour l’intégration et l’unité africaines. La future Zone de Libre-échange Continentale Africaine se traduira, statistiquement, par la création d’un marché commun de plus de un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars.

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