Syrie : 5 soldats turcs tués par les troupes de Damas

Cinq soldats turcs ont été tués lundi en Syrie par des tirs d’artillerie du régime, dans une nouvelle poussée de fièvre dans le nord-ouest du pays en guerre, où une offensive du pouvoir de Bachar al-Assad et son allié russe a fait près de 700.000 déplacés.

Les tensions ne sont pas prêtes de s’apaiser entre la Turquie et la Syrie. Ce lundi, cinq soldats turcs ont été tués par des tirs d’artillerie du régime de Bachar al-Assad dans le nord-ouest de la Syrie. Cinq autres ont également été blessés par ces frappes, qui visaient des positions turques dans la province d’Idleb. Les forces turques ont riposté. Ces échanges de tirs interviennent alors qu’une délégation envoyée par la Russie, pays qui soutient le régime de Damas, se trouve à Ankara pour des pourparlers sur la situation à Idleb.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) les bombardements du régime ont visé des militaires turcs déployés sur la base aérienne de Taftanaz. L’OSDH n’a pas donné de bilan. La semaine dernière, huit personnels militaires turcs avaient été tués par des bombardements syriens à Idleb, provoquant une escalade des tensions.

La Turquie avait répliqué par des bombardements nourris, tuant au moins 13 soldats syriens, et menacé les forces de Damas de mener d’autres représailles en cas de nouvelle attaque. Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a fait état lundi d’une « vile attaque » contre les forces turques dans la province d’Idleb. « Après l’attaque, il y a une riposte équivalente. Les cibles ennemies ont été immédiatement détruites et le sang de nos martyrs n’est pas resté invengé », a-t-il ajouté. D’après les médias turcs, le président Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu avec son ministre de la Défense, Hulusi Akar.

Cette attaque risque de provoquer une nouvelle escalade entre la Turquie et le régime syrien. Après l’échange de tirs la semaine dernière, le président Erdogan avait sommé la Syrie de reculer dans la province d’Idleb, et demandé à Moscou de faire davantage pour contrôler les forces du régime.

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