SIEL 2020 : le CNDH discute de la situation carcérale au Maroc

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé, samedi à Casablanca, une table ronde sur “la situation carcérale : de la protection à la prévention”, à la veille de la clotûre de la 26ème édition du salon international de l’édition et du livre (SIEL).

La table ronde s’est tenue en présence du secrétaire général du Médiateur du Royaume, Mohamed Lididi, un représentant de la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Mohamed Bendriss, et des membres du CNDH. Cette rencontre a été une occasion de se pencher sur les avancées de la situation carcérale au Maroc et sur le mécanisme national de prévention (MNP), affilié au CNDH.

Le CNDH a présenté à l’occasion son « mécanisme national de prévention de la torture ». Mohammed Benajiba, coordinateur de ce mécanisme, officiellement créé il y a cinq mois par le CNDH, a expliqué que ce plan d’action, basé sur neuf axes et sur une période allant de 2020 à 2022, est un outil qui a pour principal objectif d’améliorer les relations et les comportements entre les différentes parties prenantes, dans les lieux de privation de liberté.

Ce mécanisme a des prérogatives principales, qui ont pour but de garantir les droits des prisonniers comme des visites régulières et inopinées à tous les lieux de privation de liberté, l’accès sans restriction à tous les renseignements concernant le nombre de personnes se trouvant privées de liberté dans les lieux de détention, le nombre de lieux de détention et leur emplacement, et l’accès sans restriction à tous les renseignements relatifs au traitement de ces personnes et à leurs conditions de détention.

Mohammed Bendriss, directeur régional de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGPAR), lui, s’est penché sur les efforts fournis par la DGAPR pour le respect des droits humains. Il a souligné que la DGPAR a installé dans l’ensemble des établissements pénitenciers du Maroc un « bureau des réclamations », qui ont reçu 1.292 plaintes en 2019. Il a ajouté que dans le cadre des efforts de prévention des atteintes aux droits humains, et du respect de ceux-ci à l’égard des prisonniers, plus de 200 fonctionnaires de la DGPAR ont été formés en 2019. Ce cycle de formation a d’ailleurs été organisé par la DGPAR en partenariat avec le CNDH.

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