Affaire Leila S : Me Zahrach va porter plainte contre les avocats de l’accusation pour injures publiques

Me Abdelfattah Zahrach, membre de l’ordre des avocats de Rabat, compte porter plainte contre les avocats d’accusation dans l’affaire de Leila S après des propos jugés insultants à son égard lors de l’audience du 17 février, a-t-il annoncé ce mercredi.

Me Abdelfattah Zahrach, membre de l’ordre des avocats de Rabat devrait attaquer en justice le comité de l’accusation au motif d’injures publiques, a annoncé mercredi. Il rapporte dans un communiqué une partie des propos, prononcés lors d’une audience devant une cour de Casablanca (ouest) dans le cadre de cette affaire, qu’il entend produire à l’appui des poursuites :« Abû Lahab, Abû Lahab [Abd al-Uzza ibn Abd al-Muttalib un des oncles paternels du prophète Mohammed et un de ses pires ennemis (NDLR), « on va les chasser », « il divague », dit l’avocat.

Le procès de Leila. S, soupçonnée de «chantage» et «débauche» (relation illicite), et dont la remise en liberté provisoire a été acceptée, a repris lundi dans une ambiance tendue, avec des débats marqués la réalité des faits et des protestations de la défense. Le dossier focalise depuis l’intérêt des médias, avec des salves de réactions et des avis très contrastés, du fait du statut de l’accusée et de la gravité des insinuations qui pèsent sur son désormais ex-mari, Mohamed Tahari, ancien membre du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), qui a affirmé être liée à Leila, une jeune vingtenaire et mère d’une petite fille, par un mariage «coutumier».

Ces dernières années, les frasques sexuelles du PJD ont défrayé la chronique. Mi-2016, deux responsables de l’aile religieuse du parti islamiste ont été arrêtés par la police, interpellés «dans une posture sexuelle». Ils ont été révoqués de la vice-présidence du Mouvement unicité et réforme (MUR), et «suspendus de toutes ses structures». Pour le moment, droit des femmes, vie privée, mœurs et libertés individuelles sont les sujets qui bloquent la réforme du code pénal à cause du veto du PJD et malgré les protestations des défenseurs des droits humains, mais aussi des flots de réactions indignées, qui condamnent le double discours des islamistes.

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