Le ministère de la Santé actualise le protocole de prise en charge des patients atteints de Covid-19

Dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan national de veille et de riposte à l’infection par le nouveau coronavirus, le ministère de la Santé a mis à jour le protocole de prise en charge des patients atteints de Covid-19.

Dans une circulaire adressée aux directeurs régionaux de la Santé,
aux directeurs des Centres hospitaliers universitaires (CHU) et au Président du Conseil national de l’Ordre des médecins, dont Barlamane.com détient une copie, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, annonce que les critères de guérison et la conduite à tenir devant les cas contacts ont été révisés.

Ainsi, un cas possible de coronavirus sera à présent évoqué devant l’une des trois situations suivantes. Toute personne présentant une infection respiratoire aiguë (TRA) et ayant été en contact avec un cas confirmé d’infection par le SARS-CoV-2, trois jours avant et pendant que ce dernier était symptomatique. Est également concernée toute personne présentant une infection respiratoire aiguë sévère, en l’absence d’une étiologie évidente. Ou encore tous cas groupés d’IRA concernant plus de deux personnes vivant ou travaillant sous le même toit, ou ayant partagé une activité nécessitant leur présence sans protection, à moins d’un mètre et pendant plus d’un quart d’heure.

Selon le document du ministère de la Santé, un cas confirmé est toute personne chez qui l’infection au SARS-CoV-2 a été confirmée par une technique de diagnostic moléculaire (RT-PCR ou autre technique assimilée). Est également concernée toute personne chez qui la confirmation au nouveau coronavirus a été confirmée par test de diagnostic rapide, détectant l’antigène viral. Ou, tout cas possible, avec un tableau clinique et radiologique très suspect et détection d’IgM anti- SARS-CoV-2 par test sérologique de diagnostic rapide.

Par ailleurs, tout cas probable ou confirmé est déclaré guéri à l’issue de la période de traitement avec : amélioration du tableau clinique, apyrexie pendant 3 jours consécutifs, deux tests de diagnostic moléculaire négatifs pour le SARS-CoV-2, réalisés sur deux spécimens différents. Ou bien séroconversion (absence d’IgM et augmentation d’IgG) constatée au 15ème jour de son hospitalisation.

En outre, les structures hospitalières dédiées aux cas en attente de confirmation virologique prennent en charge les cas possibles. D’ailleurs, le ministère de la Santé indique qu’en présence d’un tableau radio-clinique et biologique très évocateur de Covid-19, il faut démarrer le traitement sans délai, puis faire un prélèvement pour confirmation virologique. La confirmation du diagnostic se fera par une technique de diagnostic moléculaire ou un test antigénique de diagnostic rapide. Un test sérologique pourra être préconisé en présence d’un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques et épidémiologiques.

Tous les cas confirmés sont pris en charge en milieu hospitalier, avec un suivi rigoureux : clinique, biologique et même radiologique. Et ce, afin de détecter précocement tout signe d’aggravation. Dans ce cadre, le patient est mis sous traitement de première intention durant 10 jours. En l’absence d’amélioration clinique et/ou de négativation de la PCR, ce traitement de première intention peut être prolongé 5 jours supplémentaires, avant d’envisager un passage au traitement de 2ème intention. Tout patient bénéficiant d’un traitement de première ou de deuxième intention doit bénéficier d’une surveillance active des effets indésirables, selon les normes de pharmacovigilance.

S’agissant des critères de guérison, il faut savoir que la guérison ne peut être évoquée qu’à l’issue des 10 jours de traitement, avec une amélioration clinique d’au moins 3 jours et absence de signes d’aggravation radiologique et biologique. A la sortie de l’hôpital, le patient sera transféré dans une structure tampon durant 14 jours, au cours desquels il continuera d’observer scrupuleusement les mesures barrières et les règles d’hygiène individuelle ainsi que la désinfection des selles à l’eau de javel. Le passage direct de l’hôpital au domicile pourra être envisagé si les conditions d’isolement y sont jugées favorables.

Après la détection d’un cas possible, tous ses contacts sont identifiés et classés selon le niveau de risque d’exposition. Ils doivent être confinés durant 14 jours, quel que soit leur niveau de risque, dans des structures dédiées et surveillées par l’autorité. Un test de dépistage (PCR ou test rapide antigénique) doit être réalisé au 4ème jour, à compter du dernier contact. Le traitement des contacts symptomatiques doit être démarré avant même le résultat de laboratoire.

Les contacts asymptomatiques bénéficieront d’un test de dépistage au 4ème jour de leur confinement ; néanmoins, un traitement sera démarré dans les deux situations suivantes : un traitement prophylactique de 5 jours, pour les contacts à risque élevé, un traitement curatif de 10 jours, pour les contacts présentant une comorbidité : âge supérieur à 65 ans, hypertension artérielle, diabète compliqué, obésité morbide, insuffisances d’organes et cancers. Les contacts asymptomatiques, à risque modéré ou faible et sans comorbidité, dont le test de dépistage du 4ème jour s’est révélé négatif, doivent rester en confinement avec surveillance sanitaire et respect des mesures barrière et des règles d’hygiène d’usage.

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