En pleine crise du coronavirus, les premiers bilans trimestriels des avionneurs sont alarmants. Airbus et Boeing viennent d’annoncer des pertes importantes et des plans de licenciement, annonce le Wall Street Journal.
Le constructeur américain Boeing a confirmé ce mercredi que 10 % de ses effectifs dans le monde seraient licenciés. Ces départs volontaires et ces licenciements concerneront la division d’aviation civile du groupe. Le directeur général Dave Calhoun en a informé par courrier interne les salariés en marge de la publication des résultats du premier trimestre. Ces derniers ont été augurés par la crise initiée au mois de mars avec le confinement d’une grande partie des habitants de la planète. Le constructeur a enregistré une perte nette de 641 millions de dollars. Son chiffre d’affaires a dans le même temps plongé de 26,2 % sur un an
Les livraisons d’avions civils, elles, ont chuté d’un tiers. Boeing a ainsi pris la décision de réduire la cadence de production de ses avions, en particulier celle des long-courrier 787 et les 777. En prenant cette décision, Boeing n’est plus éligible au plan d’aide de l’administration américaine qui conditionne tout soutien au maintien des emplois.
Son concurrent europpéen Airbus ne se porte pas mieux non plus. A l’issue du premier trimestre, le PDG Guillaume Faury a annoncé un chiffre d’affaires en recul de 15 % et une perte nette de 481 millions d’euros. Quant à la trésorerie, le groupe « saigne de l’argent à une vitesse sans précédent », dit-il. Pour se maintenir, il avait signé en mars une ligne de crédit de 15 milliards d’euros et réduit d’environ un tiers la production.
