Les zone d’ombre du piratage présumé du téléphone de Omar Radi

Les rapporteurs d’Amnesty International affirment avoir reçu des informations qui «suggèrent la surveillance du téléphone du journaliste». Sauf que le Maroc n’a pas fait acquisition de l’agent artificiel intelligent trouvé dont les traces ont été détectés dans le terminal du journaliste, affirme Le360.

L’intrusion dans le téléphone du journaliste Omar Radi, commise selon Amnesty il y a un an et demi, est-elle vraiment réelle ? Les rapporteurs de l’ONG affirment avoir reçu des informations qui «suggèrent le traquage de Omar Radi, à travers le piratage de son téléphone». Ce piratage présumé « a été effectué à travers un programme de surveillance ciblée conçu par une société israelienne, vendu au Maroc».

Plusieurs médias ont diffusé simultanément les conclusions de l’analyse technique de l’iPhone de Omar Radi effectuée en récemment. Selon ce travail d’investigation, l’intrusion numérique aurait été effectuée lors d’une simple navigation sur Internet.

Les experts de l’ONG affirment que cette opération a continué de manière inaperçue pendant plusieurs mois. L’analyse a également dévoilé qu’un puissant logiciel espion a été utilisé le logiciel malveillant Pegasus-3 du groupe NSO. Au terme de sa longue enquête, Amnesty n’est pas parvenu à déterminer l’ampleur du piratage ni sa source. Pourquoi donc ?

L’enquête des experts d’Amnesty n’est fondée que sur des suppositions, affirme le site Le360. Omar Radi, un journaliste qui dérange ? Cette phrase, d’une banalité redondante, sonne mal à quelques oreilles. Au delà du cliquetis de mots, les faits. «Est-ce qu’il suffit que Omar Radi dispose d’une nationalité marocaine pour identifier le Maroc comme étant l’auteur du piratage de son téléphone?» se demande Le360, évoquant l’article, publié le 14 juin Chouf TV, qui détaille les relations rémunérées entre Omar Radi et deux sociétés étrangères opérant dans le domaine de l’intelligence économique. Et Le360 de poser la question qui dérange : Un journaliste qui vend secrètement des «renseignements» ne serait-ils pas cible de quelque officine étrangère?

Un journaliste qui se décrit contre le courant alimente une expertise contestée et non argumentée, sans que les preuves indéniables de ce qu’il avance ne soient établies au grand jour. Omar Radi prétend être surveillé à cause de l’affaire de Soulaiman Raissouni. L’affaire de l’éditorialiste accusé de viol a éclaté fin mai 2020, tandis que le rapport d’Amnesty prétend que le téléphone de Omar Radi a été piraté entre janvier 2019 et janvier 2020.

Alors Radi ne serait-il qu’un prétexte pour les snipers qui tirent sur le Maroc chaque année à l’approche de la fête du trône. Et cela dure et se répète depuis vingt ans. Et comme chaque année, le pays ajoute une pierre à son édifice économique et démocratique sans se soucier des détracteurs. L’historien Maati Mounjib, qui traîne de nombreuses casseroles, se met toujours aux devants de la scène pour traîner l’état dans la boue dans l’espoir de faire oublier la dilapidation des deniers dont il est accusé et masquer ses déboires avec le fisc.

Qu’Amnesty international publie un rapport sur le Maroc n’est en rien dérangeant pour le Maroc. La Grande Bretagne elle-même a été accusée d’infiltrer les téléphones de nombreuses personnalités. Ce qui n’est pas normal, c’est le fait qu’une vingtaine de supports internationaux se jettent sur le rapport et le publient avec la vitesse de l’éclair. Sans prendre la peine d’interroger les autorités marocaines. Ce qui laisse bien des doutes sur la finalité de l’opération.

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