Des Marocains bloqués à Melilia bientôt rapatriés

Un premier groupe de 200 personnes devrait retourner au Maroc ce mercredi, dans le cadre d’un accord signé entre Madrid et Rabat.

Des centaines de Marocains bloqués à Melilia, depuis la fermeture de la frontière avec le Maroc en raison de la pandémie de Covid-19, vont être rapatriées dans leur pays, ont annoncé mardi 29 septembre les autorités espagnoles.

Un premier groupe de 200 personnes doit l’être dès ce mercredi dans le cadre de cet accord signé entre Madrid et Rabat. «Toutes les personnes qui nous ont fourni leurs coordonnées et nous ont communiqué leur désir de retourner au Maroc pourront le faire», a annoncé Sabrina Moh, la préfète de Melilla, dans un message retransmis à la télévision.

Afin de freiner la propagation du Covid-19, le Maroc a fermé ses frontières mi-mars, mais des groupes d’individus sont restés bloqués à Melilla et à Sebta. En mai, un premier groupe de 500 personnes avait pu retourner au Maroc depuis les deux enclaves.

Fermeture des frontières marocaines

Après le premier groupe rapatrié mercredi, deux autres groupes doivent quitter Melilla vendredi puis dimanche. Ce délai de 48 heures doit donner le temps aux autorités marocaines de réaliser des tests de Covid-19 sur ces personnes. Le porte-parole de la préfecture de Melilia n’a pas précisé le nombre exact de personnes qui allaient être rapatriées.

En raison de la fermeture des frontières marocaines, l’Espagne ne peut expulser les migrants marocains entrés à Melilla ou Ceuta de manière clandestine. Une cinquantaine de migrants marocains illégaux entrés à Melilia ont récemment reçu des ordres d’expulsion, selon le porte-parole de la préfecture. Cette démarche est habituelle dans ce genre de cas et en pratique : ils ne peuvent être reconduits à la frontière tant qu’elle n’a pas été rouverte par le Maroc.

Début septembre, le Conseil de l’Europe a demandé à l’Espagne d’améliorer la situation de centaines de migrants regroupés dans des arènes «surpeuplées» de Melilla, où il était difficile de «respecter les mesures» de sécurité sanitaires, selon Dunja Mijatovic, la commissaire pour les droits humains de l’organisation.

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