Covid-19 : le variant britannique se propage rapidement aux États-Unis

Des chercheurs ont découvert que le variant britannique s’était introduit aux États-Unis par plusieurs points d’entrée en novembre 2020, et malgré une fréquence de détection actuellement assez basse, il devrait devenir la forme dominante du virus d’ici mars.

Un variant du coronavirus identifié initialement au Royaume-Uni se propage rapidement à travers les États-Unis avec un doublement du nombre de cas tous les 10 jours, menaçant de provoquer un nouveau pic épidémique selon une étude.

L’étude mise en ligne dimanche n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation par les pairs, mais elle offre l’examen le plus exhaustif jusqu’ici de la propagation du variant B.1.1.7 dans le pays le plus touché par la pandémie.

Une équipe de scientifiques menée par des chercheurs de l’institut de recherche Scripps a analysé un demi-million d’échantillons de tests collectés à travers le pays depuis l’été dernier.

Plutôt que d’effectuer un séquençage pour chacun d’entre eux, ils ont réussi à identifier une anomalie particulière qui était un signe «fiable (d’identification) par procuration» pour le variant.

Ils ont également analysé la séquence génétique complète, un processus plus long, pour 212 échantillons.

Les chercheurs ont découvert que le variant s’était introduit aux États-Unis par plusieurs points d’entrée en novembre 2020, et malgré une fréquence de détection actuellement assez basse, il devrait devenir la forme dominante du virus d’ici mars.

L’équipe a ajouté que le taux de transmission était au moins 35 à 45 % plus haut que les variants plus communs, et que la prévalence doublait tous les 10 jours.

Le Royaume-Uni a observé une vague dévastatrice de COVID-19 après que le B.1.1.7 est devenu la souche dominante dans le pays. Le variant a également été détecté dans un certain nombre de pays européens, dont le Portugal et l’Irlande.

«B.1.1.7 est bien plus contagieux – donc il peut rapidement submerger un pays», a tweeté Ashish Jha, doyen de l’école de santé publique de l’université Brown, en réponse à l’étude.

Si l’Irlande avait réussi à relativement juguler l’épidémie de coronavirus à la fin 2020, le variant B.1.1.7 a provoqué en janvier une vague exponentielle dont elle se remet en ce moment.

Les États-Unis sont le pays le plus touché par la pandémie tant en nombre de morts que de cas, avec plus de 460 000 décès pour plus de 27 millions de cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.  

Mais le dernier pic observé dans le pays remonte au 8 janvier, et le nombre de cas décroît depuis.

Le variant britannique pourrait cependant provoquer une nouvelle montée en flèche, et sa propagation est particulièrement rapide en Floride selon l’étude.

Les auteurs de cette dernière appellent les autorités américaines à augmenter les capacités de leur système de surveillance génomique à la Covid-19.

Les vaccins actuellement autorisés aux États-Unis demeurent efficaces contre le variant, tandis que l’utilisation de masques réduit drastiquement la transmissibilité.

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