L’interieur espagnol satisfait du non-lieu du tribunal de Melillia

Le feuilleton des 8 policiers espagnols poursuivis pour mal traitement des subsahariens interceptés  devant la clôture séparant le préside occupé de Melillia du Maroc,  vient de connaitre un nouveau rebondissement avec le non-lieu prononcé par un juge de l’enclave, un non-lieu accueilli avec beaucoup de « satisfaction » par le Secrétaire d’état à la sécurité, Francisco Martínez qui a qualifié de « juste » la décision du magistrat.

Suite aux plaintes d’associations espagnoles, le chef du commandement de la Guardia Civil de Melilla et certains de ses agents avaient comparu, il y a plusieurs mois, devant le tribunal  pour avoir procédé à des expulsions hors de toute procédure légale de migrants subsahariens irréguliers vers le Maroc en octobre dernier.

Des images vidéo montrant 8 éléments de la Guardia Civil en train de tabasser un jeune subsaharien avaient été à l’origine des plaintes des ONG. Cependant, faute de témoignage de ce dernier, le juge a considéré que ce dossier manquait de preuves d’où sa décision de prononcer le non-lieu.

Le chef du commandement de la Guardia Civil de Melilla, le colonel Ambrosio Martin Villasenor s’était lui aussi  présenté le 3 octobre dernier devant le juge Emilio Lamo Espinosa, au palais de justice de la ville. Il était poursuivi pour avoir décidé d’expulser « à chaud », vers le Maroc, les migrants subsahariens irréguliers qui parvenaient à franchir les barrières successives  constituant la frontière de Melillia avec le Maroc, les 18 juin et 13 août derniers 2014. Il avait alors déclaré avoir la « conscience tranquille » et « claire », et  certain de n’avoir commis « aucune irrégularité ».

Suite à une plainte déposée par les ONG Andalucía Acoge, SOS Racismo et Prodein sur la base d’une vidéo qui atteste avec certitude de ces expulsions « à chaud » – c’est-à-dire quand les policiers espagnols interceptent les migrants entre les barrières -, Ambrosio Martin Villasenor était accusé d’avoir enfreint la loi sur les étrangers et les traités internationaux liant l’Espagne et le Maroc.

Selon la loi espagnole sur les étrangers, une personne en situation irrégulière en Espagne doit être présentée à un juge, bénéficier d’un avocat avant qu’une décision administrative d’expulsion ne soit éventuellement prise. Il dispose également du droit de demander l’asile et de résider en Espagne le temps que sa demande soit étudiée

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