Affaire Soulaiman Raissouni : un simulacre de grève de la faim comme un instrument de chantage

Le procès de Soulaiman Raissouni, en grève (supposée) de la faim depuis plusieurs semaines, a repris, mardi 15 juin, en son absence, le prévenu se disant «dans l’incapacité d’assister à l’audience» à cause de son état de santé, mais l’administration pénitentiaire dément ces allégations qui visent à obtenir la satisfaction de certaines exigences.

La caractère ambigu de la grève de la faim de Soulaiman Raissouni étonne. Sa défense le décrit «dans l’incapacité d’assister aux audiences», car il ne peut «ni se concentrer ni parler». Le parquet a contesté cette assertion en présentant des documents pénitentiaires, dont un certificat médical affirmant le contraire. Ce 18 juin, la DGAPR a apporté de nouvelles clarifications sur l’état de Raissouni.

«Contrairement aux publications en question relayées par des sites de presse électronique qui prétendent que le détenu concerné observe une grève de la faim effective, ce dernier suit en réalité comme une diète, puisque des son annonce de cette grève, il consommait des aliments (du miel et des dattes) et des toniques (supradyne). Il a même consommé deux fois de Ia soupe et du jus (respectivement les 22 et 23 mai 2021), mais dès qu’il s’est aperçu que la consommation de ces aliments constituerait en soi une cessation flagrante de sa prétendue grève de la faim et dévoilerait ainsi son stratagème, il a refusé de continuer d’en consommer» a déclaré l’administration pénitentiaire dans un communiqué diffusé le 18 juin.

«En suivant ce régime sur conseil de ceux qui l’incitent a ne pas déclarer la cessation sa pseudo-grève de la faim, il cherche a éviter les répercussions négatives d’une grave de la faim effective sur son état de santé et à maintenir en même temps un inlassable martelage médiatique pour tromper l’opinion publique en lui donnant à comprendre que le motif pour lequel il a été incarcéré est d’ordre politique et non de droit commun. Cette tactique vise en fin de compte à mettre Ia pression sur l’autorité judiciaire pour qu’il obtienne une remise en liberté» a-t-on indiqué.

«Sinon comment expliquer le fait que les indicateurs vitaux du détenu (glycémie et tension artérielle) constatés au quotidien par le service de sante du pénitencier et les résultats des bilans de sang dont il a bénéficié (en date du 31 mai et 8 et 15 juin 2021) soient a chaque fois normaux ? En outre, comment après une prétendue grève de la faim de plus de 70 jours arrive-t-il à parcourir toute une distance à pieds de sa cellule au bureau des avocats et avoir des échangés avec ses avocats pendant assez de temps et prétendre en même temps que son état de sante ne lui permet pas d’être présent a une audience judiciaire ? L’on ne peut évidemment comprendre ces contradictions criantes qu’en admettant le fait que le détenu en question cherche à éviter d’assumer sa responsabilité pénale dans une affaire de droit commun, de viol et de séquestration» a-t-on précisé.

«Parallèlement, des personnes, une certaine presse électronique et des organisations, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, toutes hostiles aux intérêts supérieurs du Royaume, tirent prétexte de cette affaire qu’elles qualifient de politique” pour orchestrer et  mener une campagne médiatique rageuse et tendancieuse visant a noircir (l’image du Royaume en matière de droits de l’homme» a-t-on conclu.

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