Madagascar : nouvelles interpellations après un coup d’Etat déjoué

Le 22 juillet, le parquet malgache avait affirmé avoir déjoué une tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina, qui selon les procureurs faisait partie d’un complot.

De nouveaux suspects, dont des généraux, des militaires et des policiers ont été arrêtés à Madagascar à la suite du projet déjoué d’assassinat du président Andry Rajoelina, a annoncé dimanche 1er août la procureure générale Berthine Razafiarivony.

« Sur le projet d’assassinat du président de la République, à ce jour, 21 personnes ont été arrêtées » et font l’objet d’une enquête, a rapporté la procureure générale devant des journalistes. Parmi les 21 personnes arrêtées, « douze sont des militaires et gendarmes en activité dont cinq généraux, deux capitaines et cinq sous-officiers, a précisé la procureure. Il y a aussi quatre gendarmes et militaires retraités nationaux et étrangers et cinq autres civils. »

Quatorze personnes ont été placées en garde à vue, et la police a fait savoir que 209 300 euros, un fusil et deux voitures avaient été saisis lors des arrestations.

Deux Français initialement précédemment arrêtés

Six personnes, dont deux Français, avaient été initialement arrêtées sous le soupçon d’avoir été impliquées dans cette tentative avortée de coup d’Etat.

Le 22 juillet, le parquet malgache avait affirmé avoir déjoué une tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina, qui selon les procureurs faisait partie d’un complot. «Selon les preuves matérielles en notre possession, ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’Etat», avait affirmé la procureure, sans autre précision.

Ces révélations concernant un complot sont intervenues après plusieurs mois de turbulences marqués par des menaces à l’encontre des journalistes couvrant la pandémie due au Covid-19 dans le pays et l’apparition de la famine dans le sud.

M. Rajoelina, 47 ans, a accédé au pouvoir en mars 2009 avec le soutien de l’armée. Il a remporté les dernières élections en décembre 2018, battant son rival et prédécesseur Marc Ravalomanana lors d’un scrutin entaché par des accusations de fraude.

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