Derrière l’arrêt du « Doing Business », un rapport gonflé en faveur de la Chine

La Banque mondiale, a annulé la parution de son rapport de classement « Doing Business », dont la publication était largement médiatisée, puisque, ainsi que le rapporte The Wall Street Journal, les pays « se battaient » pour y figurer avec un classement amélioré.

C’est le Wall Street Journal repris par Courrier international qui révèle les dessous de l’affaire « Doing Business » : l’annulation du « rapport phare » de la Banque mondiale a fait suite à une « enquête indépendante ayant révélé que ses dirigeants, dont l’ancienne directrice générale Kristalina Georgevia, aujourd’hui directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), avaient, entre 2017 et 2018, fait pression sur leurs économistes pour manipuler le classement en faveur de Pékin », qui a conservé la 78e  au lieu de chuter à la 85e. « À l’époque, l’institution était au cœur de “négociations difficiles” pour augmenter ses ressources de 13 milliards de dollars. Et la Chine est le troisième actionnaire de la Banque, après les États-Unis et le Japon », souligne le media américain. 

Les conclusions de l’enquête entachent donc « l’intégrité du rapport évaluant l’environnement commercial international ». ce sont  “des hauts dirigeants de la banque, dont Kristalina Georgevia, [qui]ont fait pression sur les économistes [auteurs du rapport] pour améliorer le classement de la Chine en 2018”. Ces conclusions éclaboussent en même temps la réputation de Kristalina Georgevia. Elles remettent en cause également selon le media américain, la manière dont « le gouvernement chinois multiplie les façons de redorer son blason dans le monde”.

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