Un responsable marocain sur le gazoduc Maghreb-Europe (GME) : «Nous ne le laisserons pas rouiller»

Le contrat de transit du gazoduc qui lie le Maroc et l’Algérie arrive à expiration le 31 octobre. Et si Alger ne l’a pas dit en termes clairs, elle semble décidée à contourner le royaume chérifien pour acheminer son gaz vers l’Europe. Le Maroc a d’autres idées.

Le Maroc discute avec l’Espagne la possibilité d’inverser le flux du pipeline de gaz GME au cas où l’Algérie ne renouvelait pas l’offre d’approvisionnement qui expirera au 31 octobre, a annoncé lundi un responsable marocain lundi, cité par Reuters.

L’Algérie a insinué que le gazoduc qui transite par le Maroc, doté d’une capacité de 13 milliards de mpar an sera abandonné au profit du Medgaz, lancé en 2011, lequel n’a qu’une capacité de 8 milliards de m3. Mais il devrait pouvoir acheminer 10 milliards de md’ici à la fin de l’année, a annoncé en juin le groupe public pétro-gazier algérien Sonatrach. Cette déclaration a laissé les observateurs sceptiques.

Le président algérien, Abelmadjid Tebboune, a déclaré que, toutefois, qu’aucune décision finale n’a été prise concernant le pipeline Maghreb-Europe. Dans sa dernière prise de parole sur le sujet, il a indiqué qu’il n’a pas complètement fermé la porte aux négociations et le doute sur l’avenir du contrat GME persistera jusqu’au 31 octobre.

Le Maroc, lui, a clarifié sa position en affirmant sa volonté de prolonger le contrat GME. «C’est notre volonté, telle que nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance», a indiqué, le 19 août, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office marocain des hydrocarbures et des mines.

«Pour le Maroc, le pipeline est aussi un outil de coopération régionale. Nous ne le laisserons pas rouiller», a déclaré le haut responsable, cité par Reuters.

Il a déclaré que le Maroc est en négociations avec l’Espagne pour pour canaliser le gaz par le biais des terminaux du GME au Maroc.

«Ce pipeline ne participera pas aux fournitures de gaz espagnols. Ce sera un achat supplémentaire commandé par le Maroc qui paiera le coût du transit à travers les terminaux espagnols et le pipeline», a-t-il déclaré.

«Le Maroc a également fourni des permis aux importateurs de gaz, anticipant la probable décision de l’Algérie de ne pas renouveler le contrat de pipeline», a-t-il déclaré.

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