Crimes sexuels, rapports biaisés, libertés publiques : l’AMDV, sans détour

Reporters sans frontières a dévoilé son classement annuel mondial de la liberté de la presse utilisant une nouvelle méthode pour réaliser s’appuyant sur cinq indicateurs (contexte politique, cadre législatif, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité). Dans les faits, c’est un classement anecdotique, politisé, orienté, destiné à nuire aux pays qui refusent l’emprise des entités étrangères, dont le Maroc. L’AMDV, lors d’une conférence, a dénoncé les méthodes de RSF.

Lors d’une conférence organisée, samedi 7 mai, par l’AMDV au sein du siège du club des avocats à Rabat, Aïcha Guellaa, présidente de ladite association a fustigé «la partialité et le manque d’objectivité» émaillant les rapports de certaines ONG, dont RSF, sur des procès de délits et crimes sexuels impliquant des journalistes et des activistes, notant que «par le biais de ces affabulations et contre-vérités, lesdites ONG tentent d’instrumentaliser à des fins politiciennes étriquées ce genre d’affaires, tout en distillant des jugements tout faits sur la prétendue iniquité des procès et l’absence de garanties d’un procès équitable, au profit des bourreaux et ce même avant l’épuisement de toutes les voies de recours».

S’agissant du procès de Taoufik Bouachrine, Me Guellaa a dénoncé «l’attitude de la défense de l’accusé» ayant désinformé, expressément, le groupe d’action onusien sur la détention arbitraire et l’ayant acculé à qualifier «d’arbitraire» la détention de Bouachrine en appelant à sa libération, avant de se rétracter et d’exprimer ses excuses aux victimes, à la suite des correspondances que lui avait envoyé la défense des victimes, de concert avec ces dernières.

De même, Me Guellaa a souligné que l’AMDV «compte adresser rapidement des correspondances aux ONG nationales et internationales qui suivent de près les dossiers des victimes des violences sexuelles, pour les édifier sur ces contre-vérités qui outrepassent la défense des journalistes, de la liberté de presse et des principes des droits de l’homme et servent les agendas hostiles aux institutions du Royaume».

De son côté, le journaliste, avocat et politologue Mustapha Sehimi a indiqué qu’il s’agit d’ONG connues, historiquement pour leur hostilité à l’égard des institutions marocaines et envers les constantes nationales, particulièrement en ce qui concerne l’affaire du Sahara marocain, notant que, pour ces officines, la marocanité du Sahara «est relative et sujette à caution.»

Il a ajouté que le Maroc fait face à «une mouvance qui s’apparente à un écosystème» chargé de fabriquer des «causes», non pas pour le consommateur local mais pour leur commercialisation à l’export, soulignant que cet écosystème bien connu exploite ces «causes» comme une «rente politique.»

À cet égard, il a précisé que pour le but de servir leurs agendas déstabilisateurs, ces ONG «rebondissent sur les cas de deux journalistes condamnés, par la justice marocaine conformément à la loi et dans le total respect des conditions d’un procès équitable, pour des délits sexuels et d’un activiste ayant commis le crime crapuleux de détournement des fonds publics».

Tout en félicitant l’AMDV pour les efforts consentis et sa réactivité dans le but de mettre à nu la subjectivité et la partialité outrageuse des rapport desdites ONG, Sehimi a souligné «la nécessité de se déployer par tous les moyens, à travers un lobbying à l’international à l’effet de déconstruire l’argumentaire fallacieux de ces ONG et de compromettre leurs agendas visant à discréditer tous les acquis réalisés par le royaume, tant applaudis par l’UE et les États-Unis».

Sehimi a, par ailleurs, critiqué «le dernier classement de RSF sur la liberté de presse» où le Maroc n’a avancé que d’une place, alors que le pays connaît «une ouverture remarquable, avec des espaces de débat et où le gouvernement et ses ministres sont interpellés quotidiennement», sans qu’il y ait pour autant des poursuites ou des exactions, tandis que dans le même classement, l’Algérie grimpe de 12 places, alors que 72 journalistes ont été poursuivis, dont 23 croupissent, toujours en prison et ou plusieurs médias ont été fermés.

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