À Tindouf, deux détenus incarcérés au pénitencier Edhaibia fustigent des exactions contre les droits de l’homme

À Tindouf, le pénitencier Edhaibia est devenu symbole d’une perpétuelle atteinte aux droits de l’homme. Deux détendus dans ce centre on pu fuiter une vidéo qui parle de leur souffrance. La torture par-delà le droit.

La situation des détenus au pénitencier Edhaibia, à Tindouf, est insoutenable. Deux détenus ont indiqué, dans une vidéo diffusée de trois minutes, qu’ils ont subi des actes de torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants. Selon les informations de Barlamane.com obtenues via le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin), «l’un d’eux souffre de complications après une lourde opération du poumon, tandis que le second dénonce des violences infligées en prison et évoque des victimes de viol». Les organisations de défense des droits de l’homme, malgré l’ensemble de données produits, n’ont jamais réclamé des poursuites contre les responsables séparatistes soupçonnés d’implication dans la torture de détenus Sahraouis.

Selon nos sources, «l’atmosphère des camps devint de plus en plus étouffante, un climat de suspicion, et même de crainte, s’était installé à Tindouf. Les jugements prononcés, “souvent tribalistes”, visent essentiellement les individus issus des Reguibat, de l’Oued Noun tandis que ceux issus des tribus algériennes bénéficient de la clémence des séparatistes». Elles ajoutent «qu’en plus d’un sentiment de frustration aigu chez les habitants des campements et le poids des divisions intertribales, les autorités se sont livrées à une répression très dure vis-à-vis de certains Sahraouis, se traduisant par des emprisonnements mais aussi par des tortures peu documentées par les ONG. Cette répression s’est accentuée et le processus qui mène à ces dérives est structurel, et fait basculer l’ensemble de la population coincée à Tindouf dans un climat d’intolérance et de mépris dont personne ne sort indemne.»

Le recours à la torture par les séparatistes n’est pas un phénomène périphérique ou une sorte de déviance due à l’attitude de quelques responsables, il a été validé par les plus hautes instances de Rabouni avec le soutien d’Alger. Ni les conditions des centres de sédentarisation sis en plein désert ni les prisons des séparatistes ont fait l’objet d’une enquête d’ONG.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *