Algérie : l’instance de dialogue présente une série de recommandations autour des élections

Dans un rapport de l’Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM) remis ce dimanche au chef de l’Etat, celle-ci propose plusieurs mesures à prendre avant les élections présidentielles, dont la plupart rejoignent les volontés de Gaïd Salah.

Dans son rapport, l’INDM apporte une série de recommandations pré et post élections, où Karim Younés, coordinateur de L’INDM, se serait concerté avec 23 partis politiques et la société civile afin de proposer plusieurs mesures qui sont censés sortir le pays de sa crise. L’instance recommande l’organisation des élections présidentielles dans «les plus brefs délais». Une décision longtemps prônée par Gaïd Salah qui n’hésite pas à l’appliquer dans le dictat le plus total. Ainsi, le refus de la rue envers L’INDM est justifié, puisque la volonté majeure de Gaïd Salah est satisfaite dans ce rapport.

La seule condition pour que la rue accepte la tenue de présidentielles est la satisfaction de toutes ses revendications, sans exception, le peuple n’est plus en mesure de faire des concessions. Le rapport de L’INDM ne s’aligne pas forcément avec les attentes de la contestation, qui, de toutes les manières à toujours considéré Karim Younés comme un subordonné de Gaïd Salah.

L’INDM prône le «respect du cadre constitutionnel », tout en veillant à préparer les conditions et les mécanismes politiques et juridiques qui garantissent la transparence, la probité et la neutralité avant les élections. Toutefois, elle ne précise pas la nature de ces mécanismes et ne prend pas en considération le fait que le peuple ne veut plus du cadre constitutionnel actuel.

En second lieu, le rapport de l’INDM préconise de créer un climat «positif» de confiance entre le pouvoir et le peuple avant les élections, à travers la mise en œuvre de mesures d’apaisement à l’instar de la libération des détenus du Hirak, la sauvegarde des entreprises économiques dont les patrons sont sous le coup de poursuites judiciaires, afin de protéger les emplois et l’économie nationale.

Dans son rapport, l’INDM appelle au départ du gouvernement actuel «qui est l’émanation du système corrompu» et mettre en place un gouvernement de compétences pour gérer les affaires courantes.

Pour ce qui est des mesures à prendre après les élections, l’INDM préconise d’entamer une période de transition constitutionnelle, période durant laquelle aura lieu une révision globale de l’actuelle Constitution. L’INDM n’exclut pas la mise en œuvre d’une nouvelle Constitution qui sera adoptée par un référendum populaire. Néanmoins, elle ne précise pas la durée de cette période de transition, ni les modalités de son instauration.

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