Au siège d’Akhbar Al Yaoum de Taoufik Bouachrine, les journalistes manifestent pour réclamer salaires et droits

Les retards de versement des salaires, depuis trois mois, aux employés du journal Akhbar Al yaoum de Taoufik Bouachrine et au personnel de la société éditrice Media21 du quotidien, dont il est le fondateur, ont déstabilisé leur situation sociale. Ils observent un cantonnement au siège de cette société, à Casablanca.

Ce 15 octobre, les journalistes du quotidien arabophone ont observé un sit-in ouvert pour réclamer un trimestre de salaire de retard. Ils ont exprimé leur profond désaccord avec la direction qui adopte une approche réductrice loin d’identifier la gravité de leur cas. Selon des sources avérées de barlamane.com, d’énormes pressions pèsent sur eux pour suspendre leur action. Ils comptent passer la nuit dans les locaux du journal.

Le personnel dénonce aussi des irrégularités de la part de la direction qui aurait résilié des contrats de manière arbitraire et sans indemnisations. Frappé par la crise économique depuis l’emprisonnement de son fondateur, le quotidien a enregistré des pertes colossales qui l’a poussé à revoir son prix de vente à la hausse.

Sur le front social, le journal Akhbar Al Yaoum connaît de nombreux soubresauts tous azimuts. D’une part, les plans de licenciement ont donné lieu à de premières manifestations de mécontentement. D’autres part, les revendications contre la baisse des salaires se sont accentuées sur fond d’accusation de dépenses injustifiées. Les employés dénoncent ainsi une confiscation de leur avenir, l’oreille sourde de la direction ainsi que les fonds versés en devises à la défense étrangère de Bouachrine, en la personne de l’avocat Roney Dickson, tandis que les besoins de financement du journal sont incessants.

Arrêté en février et incarcéré depuis, l’ex-directeur du quotidien Akhbar Al-Yaoum Toufik Bouachrine a été contacté par les journalistes par le biais d’un courrier, resté lettre morte. Bouachrine, jugé par la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» est défendu par un avocat britannique Roney Dickson, aux honoraires conséquents.

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