Bruxelles : Nasser Bourita exhorte les opérateurs belges à s’engager dans les provinces du Sud

En déplacement dans la capitale belge, le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, a convié les acteurs économiques belges à s’intéresser aux perspectives offertes par les provinces du Sud.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères belge, Maxime Prévot, ce dernier a dévoilé une inflexion notable de la position belge sur la question du Sahara. Il a affirmé que son pays entend désormais agir «sur les plans diplomatique et économique en phase avec cette position».

M. Bourita a souligné que plusieurs partenaires stratégiques du Maroc, à l’instar du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et des États-Unis, considèrent déjà les provinces du Sud comme un espace propice à l’investissement. Il a précisé que «Washington a formellement encouragé les investissements dans la région du Sahara marocain» et que «la France a fait des progrès» en organisant récemment le Forum économique France-Maroc à Dakhla.

Des perspectives économiques et géostratégiques pour la Belgique

Le chef de la diplomatie marocaine a relevé que la Belgique figure actuellement au treizième rang des partenaires commerciaux du Royaume et au dix-septième parmi les investisseurs étrangers. Il a estimé que cette position, bien que significative, pourrait être rehaussée par une implication accrue du secteur privé belge, notamment à l’occasion de la prochaine visite au Maroc d’une délégation gouvernementale accompagnée d’entrepreneurs et de décideurs économiques.

Selon M. Bourita, «la Belgique peut développer ses relations commerciales avec l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale» en s’appuyant sur les provinces du Sud comme point d’ancrage. Il a mis en exergue le rôle stratégique de la ville de Dakhla, qu’il a qualifiée de «porte d’entrée vers le continent africain».

Le ministre a également évoqué des domaines de coopération prometteurs, citant «les énergies renouvelables, les infrastructures, l’industrie et l’hydrogène vert» comme secteurs porteurs d’un partenariat bilatéral accru.

Enfin, il a rappelé que la Belgique a exprimé son appui à la proposition d’autonomie, en reconnaissant la souveraineté du Royaume sur la région du Sahara et en affirmant sa volonté d’agir désormais «en cohérence avec cette orientation, tant sur le plan diplomatique qu’économique».

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