Canada : le Québec lance un nouveau système d’accompagnement pour les émigrés

Le gouvernement du Québec a dévoilé une nouveauté en matière d’immigration : un service d’accompagnement adapté, pour guider les candidats dès le début de leur démarche.

L’annonce a été effectuée au début du mois par le ministre québécois de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Simon Jolin-Barrette. «Dès l’étranger, maintenant, il y a un agent d’aide à l’intégration qui va être attribué à chaque personne immigrante pour la suivre dans son parcours», a expliqué le ministre québécois.

«On va les accompagner au niveau des démarches d’installation. On va faire en sorte qu’ils soient inscrits aux cours de francisation, qu’ils soient orientés, qu’ils soient évalués au niveau de leur français pour qu’ils soient bien classés dans les classes», a indiqué M. Jolin-Barrette, ajoutant que «par la suite on va les diriger vers les emplois disponibles et on va surtout assurer un suivi en termes de francisation, d’intégration, d’employabilité, durant tout le parcours de la personne». Le tout sera personnalisé, a-t-il précisé.

Actuellement, les émigrés étrangers qui arrivent à l’aéroport au Québec reçoivent seulement une pochette d’information et seulement un immigrant sur deux est rencontré au bureau du ministère de l’Immigration à l’aéroport. Désormais, les émigrés pourront suivre la session Objectif intégration, qui leur permettra de se familiariser avec la réalité socioculturelle du Québec et les caractéristiques du marché du travail. La personne qui complète la session touchera une allocation de 185 dollars canadiens.

Les organisations patronales interrogées saluent cette initiative. Le groupe Manufacturiers et exportateurs du Québec la qualifie d’ “une approche gagnante pour les travailleurs et les employeurs”. Le Conseil interprofessionnel du Québec, qui regroupe 46 ordres professionnels, salue aussi l’initiative. “Souvent, les personnes souhaitant immigrer au Québec n’ont pas un portrait réaliste des démarches à effectuer avant leur arrivée”, confie la présidente du Conseil, Gyslaine Desrosiers.


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