Le Maroc a obtenu, le 31 octobre, l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) d’une résolution réaffirmant la pertinence exclusive du plan d’autonomie présenté par Rabat en 2007. Le texte invite le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à engager un dialogue sur le fondement de cette proposition, que Paris et les capitales européennes considèrent désormais comme «la plus réalisable et le plus crédible».
Dans un entretien radiophonique accordé le 5 novembre à Chaîne Inter, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, s’est félicité de la décision de l’ONU, la qualifiant de «date historique». Il a précisé que ce succès a été «construit avec patience et détermination depuis des années» et que les efforts menés ont finalement «porté leurs fruits, au-delà de la satisfaction des pays amis, heureux de voir le Maroc relever ce défi».
Le diplomate, en poste à Rabat depuis 2022, a rappelé que «dès le début, depuis 2007, la France a soutenu, la France a contribué à entretenir cet élan, à pousser d’autres pays à rallier le plan marocain», avant d’ajouter que «la France a mouillé sa chemise pour arriver à ce résultat». Se déclarant fier de cette coopération, il a ajouté : «Je me réjouis d’être un témoin engagé de cette réussite».
Une vocation de proximité réaffirmée
M. Lecourtier a estimé que «c’est la vocation de la France d’être à côté du Maroc; notre vocation naturelle d’accompagner le Maroc dans son destin depuis les années 50 et 60». Il a observé qu’«il a fallu batailler pour parvenir au résultat que nous avons obtenu» et que «ce tournant historique devra se traduire par une solution politique pérenne fondée sur le plan marocain, dans les instances pertinentes».
Le diplomate a, par ailleurs, évoqué les prolongements de cette victoire politique dans d’autres domaines, insistant sur «le Sahel, le développement africain, les relations avec l’Union européenne et l’agenda commun pour répondre ensemble aux grands défis des vingt ou vingt-cinq prochaines années». Il a assuré que «cette communauté de destin a été réaffirmée à chaque fois».
Depuis l’été 2024, Paris reconnaît officiellement que le plan d’autonomie marocain de 2007 constitue «la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», selon une lettre adressée par le président Emmanuel Macron au roi Mohammed VI. La France y précise que «le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine», tout en réaffirmant «l’intangibilité de la position française sur cet enjeu de sécurité nationale pour [le Royaume]».
