Coopération financière Cameroun–Maroc : un accord pour moderniser la gestion de l’épargne publique et assurer le financement du développement

Le Cameroun et le Maroc ont officialisé un accord de coopération financière destiné à moderniser la gestion de l’épargne publique et à consolider les capacités institutionnelles dans le domaine du financement à long terme.

La convention a été signée par le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations du Cameroun (CDEC), Richard Evina Obam, et le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) du Maroc, Khalid Safir. Ce partenariat, axé sur le transfert d’expertise et la numérisation des systèmes de gestion des fonds, a pour finalité de permettre à la CDEC de devenir un instrument central au service des priorités de développement du Cameroun.

Un transfert d’expertise structuré

Aux termes de l’accord, la CDG mettra à la disposition de la CDEC son savoir-faire dans plusieurs domaines stratégiques, notamment l’ingénierie financière, la formation des cadres, la gestion des risques, la transformation numérique et la gouvernance. Forte de ses soixante-six années d’expérience, la CDG joue un rôle déterminant dans la mobilisation de l’épargne à long terme, l’investissement dans les infrastructures et le développement territorial, tout en assurant la protection des fonds publics et privés.

Un instrument au service de la stratégie nationale camerounaise

De son côté, la CDEC entend s’inspirer de ce modèle pour perfectionner ses dispositifs opérationnels et consolider son rôle d’institution financière publique de référence. L’accord s’inscrit en cohérence avec la Stratégie nationale de développement du Cameroun (SND30), qui vise notamment à convertir les dépôts administratifs et judiciaires inactifs en investissements productifs dans des secteurs clés tels que l’énergie, le transport et l’agro-industrie.

Lors de la cérémonie de signature, Richard Evina Obam et Khalid Safir ont souligné la portée institutionnelle de cette collaboration, marquée par un échange solennel des documents de partenariat à Rabat. Tous deux ont insisté sur la nécessité de renforcer la gouvernance et les mécanismes de financement à travers des partenariats Sud–Sud fondés sur la confiance et l’efficacité.

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