Coronavirus : le maintien des JO de Tokyo agace les athlètes

Plusieurs figures du sport mondial sont montées mercredi au créneau, au lendemain de la décision du Comité international olympique (CIO) de maintenir les Jeux olympiques de Tokyo en dépit de la pandémie de nouveau coronavirus. Les athlètes s’opposent à cette décision.

Le CIO est encore inflexible : sa commission exécutive a jugé qu’il n’était « pas nécessaire de prendre des décisions radicales » au sujet des JO-2020, prévus du 24 juillet au 9 août à Tokyo. Une attitude qui a surpris les athlètes alors que le même jour étaient annoncés l’annulation et le report d’évènements-phare du sport mondial, comme l’Euro donc et la Copa America de football, Roland-Garros en tennis ou encore Paris-Roubaix en cyclisme.

« Alors que tous les sports cessent leurs activités et que les reports des grands événements se multiplient, le CIO évoque le maintien possible des JO! Je suis atterré par tant d’inconséquence », a ainsi tweeté le président de la Fédération française de natation Gilles Sezionale. « Il y a des pays moins touchés que d’autres. Certains peuvent s’entraîner normalement pendant que nous, on ne peut même pas accéder à notre terrain d’entraînement », a déploré de son côté Pascal Martinot-Lagarde, champion d’Europe et médaillé de bronze mondial sur 110m haies.

La menace est pourtant réelle. Le coronavirus a atteint l’un des deux vice-présidents du Comité olympique japonais, Kozo Tashima. Face aux critiques des athlètes, le CIO a réagi mercredi en affirmant qu’il n’existait « pas de solution idéale dans cette situation ». « C’est une situation exceptionnelle qui appelle des solutions exceptionnelles », a déclaré un porte-parole du CIO.

Même au Japon, le scepticisme grandit quant à la tenue des Jeux: un sondage publié lundi par l’agence de presse Kyodo montre que 69,9% des personnes interrogées ne croient pas que Tokyo pourra accueillir comme prévu les JO. Le CIO a eu beau assurer que « toute spéculation » serait « contre-productive », cela n’a pas empêché la grogne de monter aussi en son sein.

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