Le président libanais Joseph Aoun, en visite d’État à Alger, a exprimé mercredi 30 juillet sa gratitude envers le Maroc pour son appui constant aux efforts de stabilisation du Liban et pour son rôle historique dans les accords de réconciliation arabe. Cette déclaration est intervenue lors d’un entretien conjoint avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, consacré à l’approfondissement du partenariat bilatéral.
Le chef de l’État libanais a souligné «le rôle éminent du Maroc, pays frère, et ses positions de soutien au Liban ainsi que sa présence constante dans les efforts arabes pour aider [son] pays à surmonter ses crises». Évoquant le passé, il a rappelé «la contribution de Rabat au sein de la commission arabe supérieure ayant conduit à l’adoption de l’accord de Taëf en Arabie saoudite», texte fondateur qui mit fin à la guerre civile libanaise en 1989.
M. Aoun a, par ailleurs, réaffirmé la ligne de conduite de Beyrouth en matière de politique étrangère : «Le Liban ne s’ingère pas dans les affaires intérieures des États arabes frères», a-t-il déclaré, devant le président Abdelmadjid Tebboune et ses fidèles lieutenants.
Reçu avec les honneurs dus à une visite d’État, le président libanais a été décoré de la plus haute distinction présidentielle algérienne. Il a également visité plusieurs sites emblématiques de la capitale, dont la cathédrale Notre-Dame d’Afrique où il s’est entretenu avec des représentants de la communauté chrétienne d’Algérie, qui serait persécuté par le régime selon des rapports internationaux récurrents.