Dialogue social : l’UMT réclame une revalorisation salariale générale et une allocation familiale portée à 500 dirhams

Un nouveau cycle de concertation a été amorcé mardi 22 avril à Rabat entre le gouvernement marocain et l’Union marocaine du travail (UMT), lors d’une séance tenue au siège de la primature. La délégation syndicale, conduite par Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, a réitéré une série de revendications qualifiées de «prioritaires» pour la préservation du pouvoir d’achat et la consolidation des droits sociaux.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, l’UMT a rappelé la nécessité impérieuse de respecter la périodicité semestrielle des concertations sociales, tout en appelant à la concrétisation des engagements antérieurs demeurés lettre morte. Le syndicat plaide pour une véritable structuration de ce mécanisme, érigé en pilier du dialogue institutionnel.

Parmi les doléances exposées figurent en premier lieu une revalorisation salariale générale, jugée indispensable face à l’érosion des précédentes hausses et à la flambée du coût de la vie, ainsi qu’une augmentation substantielle des pensions de retraite, restées inchangées depuis plusieurs années. L’UMT sollicite également un allègement de la pression fiscale sur les salaires et une élévation des allocations familiales à 500 dirhams par enfant, afin de garantir une couverture minimale des besoins élémentaires des foyers.

Sur le plan sectoriel, le syndicat appelle à l’ouverture de négociations distinctes dans l’enseignement, la santé, les collectivités territoriales et les services délégués, assorties d’un suivi effectif de la part de la primature. Il insiste également sur la nécessité d’inclure les fonctionnaires marginalisés, tels que les administrateurs, ingénieurs, techniciens et agents en situation de handicap, dans des discussions dédiées à l’équité statutaire et indemnitaire.

L’UMT préconise par ailleurs l’adoption d’un projet de loi régissant le dialogue social, assorti de la création d’un conseil national chargé de son suivi et du règlement des litiges d’ampleur. En matière de libertés syndicales, elle exige l’abrogation de l’article 288 du code pénal, la sécurisation des représentants du personnel contre les licenciements abusifs, et la simplification des procédures d’obtention des récépissés de constitution syndicale.

Retraites, dossier brûlant

Quant à la question des retraites, le syndicat réaffirme son refus catégorique de toute réforme qualifiée de «paramétrique», qu’il résume en trois axes rejetés : relèvement contraint de l’âge légal, alourdissement des cotisations, et diminution des prestations. Il impute les déséquilibres actuels à des carences dans la gouvernance de certains régimes et propose la réactivation de la commission nationale sur les systèmes de retraite, réunissant toutes les parties prenantes.

Le gouvernement, de son côté, a sollicité un délai de réflexion pour examiner les revendications formulées. L’UMT a de nouveau enjoint l’exécutif à donner suite aux aspirations urgentes de la classe laborieuse, tant dans le secteur public que privé.

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