Driss Effina : « Le gouvernement ne va pas pouvoir changer considérablement les grandes lignes de la prochaine loi de finances »

Suite à l’investiture officielle du nouveau gouvernement, il est à se demander si le calendrier du projet de loi de finances 2022 sera respecté ou connaîtra un autre scénario, d’un point de vue fiscal ou autre.

Contacté par Barlamane.com, Driss Effina, Professeur d’économie à l’institut national de statistique et d’économie appliquée (INSEA), nous répond.

Estimée à 3,2%, ce taux de croissance reste faible selon le professeur, étant donné le nombre de possibilités de croissances bien plus importantes qui peuvent être exploitées.

« La loi de finances est effectivement un instrument pour influencer la politique économique, maintenant le gouvernement n’a pas une grande marge en termes de temps pour qu’il puisse agir, ce qui fait qu’il va devoir opérer dans la continuité du gouvernement précédent, et nous savons que ce dernier a proposé une loi de finances qui traduit les orientations de l’état » estime le professeur.

En ce qui concerne le côté financier, le professeur fait savoir que la marge de manœuvre reste très faible, « je ne pense donc pas que le gouvernement va pouvoir changer considérablement les grandes lignes de la prochaine loi de finance ».

Selon la même source, pour ce qui est de l’incitation fiscale, le gouvernement va donner un certain nombre d’incitations au secteur privé pour le motiver à investir davantage dans certains secteurs.

« Globalement, l’austérité de la situation n’est pas très bonne et par conséquent, le gouvernement ne doit pas trop dépenser, en termes de ressources financières il ne dispose pas de grandes marges. En somme, le gouvernement ne va pas pouvoir rapporter grand-chose à ce niveau-là », fait-il savoir.

Rappelons que la note de cadrage du projet de loi de finances (PLF) 2022 table sur un taux de croissance de 3,2% et se basera sur 4 aspects prioritaires. Ces derniers tournent autour de la consolidation des bases de la relance de l’économie nationale, le renforcement des mécanismes d’intégration et une optimisation dans la généralisation de la protection sociale.

Vient ensuite le renforcement du capital humain ainsi que la réforme du secteur public et la consolidation des mécanismes de gouvernance.

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