El Mundo et le cri d’alarme des filles sahraouies retenues contre leur gré dans les camps de Tindouf

Le quotidien espagnol El Mundo revient, mercredi, sur la question de filles retenues contre leur gré par les séparatistes du Polisario dans les camps de Tindouf dont le nombre dépasserait les 150.  Ces filles, dont certaines disposent de la nationalité espagnole, sont parties voir leurs familles dans ces camps pour ne plus revenir, le cas notamment de Maloma de Seville qui, selon le journal, est séquestrée par sa famille biologique depuis un mois. Koria, elle, a disparu depuis cinq ans et sa mère d’adoption résidant à Alicante, n’a plus jamais entendu parler d’elle. Idem pour Darya de Tenerife retenue depuis deux ans, et Najiba de Huelva qui n’a pu revoir sa famille d’accueil depuis trois ans.

Selon El Mundo, il y a plus de 150 filles sahraouies majeures qui vivaient en Espagne et qui sont retenues dans ces camps par leurs proches auxquels elles ont rendu visite dans le cadre d’un programme d’échanges de visite ayant concerné jusqu’à présent plus de 4000 personnes.

Le journal souligne que le cas de Maloma Morales a le plus attiré l’attention des médias. Agée de 22 ans, et née dans les camps de Tindouf, elle vit depuis 11 ans à Séville où elle a pu obtenir la nationalité espagnole.  Partie voir ses proches, elle n’est plus revenue ce qui a suscité une mobilisation des espagnols à travers la plateforme, Change.org qui a recueilli plus de 60.000 signatures demandent son retour.   Cependant, en raison de sa nationalité espagnole, elle devra tôt ou tard regagner le pays d’accueil, ce qui n’est pas le cas malheureusement des autres filles qui en dépit d’avoir vécu plusieurs années en Espagne n’ont pu obtenir la nationalité espagnole rendant leur cas plus difficile à traiter, note le journal.

Selon El Mundo, ces filles séquestrées ne cessent de lancer des cris d’alarme pour qu’on vienne les chercher mais en vain, car le gouvernement espagnol, déplore le journal,  est peu enclin à ‘’entrer en conflit’’ avec les séparatistes du Polisario pour des ‘’filles qui ne sont pas espagnoles’’.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *