Le Maroc, représenté par des observateurs spécialisés, a pris part à l’exercice international «Cernia 2025», vaste simulation d’aéronefs en situation critique déployée cette semaine dans l’archipel des Baléares sous la conduite du Centre de coordination du sauvetage aéronautique (ARCC, Aéro-Rescue Coordination Center) de Palma, rattaché à l’Ala 49 de l’armée de l’air et de l’espace espagnole.
Les autorités organisatrices ont décrit un dispositif d’ampleur. Elles ont indiqué que «l’entraînement a réuni deux avions CN-235 de l’armée de l’air et de l’espace, les moyens aériens de l’Aéronautique militaire italienne et de la garde côtière italienne, l’unité militaire d’urgences, la garde civile espagnole, des membres du groupe spécial d’activités subaquatiques et une embarcation du service de surveillance douanière». Cette réunion de forces convergentes a formé, selon leurs mots, «un cadre propice à la reconstitution minutieuse d’un accident aérien en zone maritime et terrestre».
Les responsables de l’ARCC ont également rappelé que «l’archipel baléarien s’est mué, durant plusieurs jours, en un champ d’entraînement dédié aux opérations de recherche et de secours, orchestré depuis le centre de Palma».
Phases techniques de sauvetage et supervision internationale
Les organisateurs ont expliqué que l’exercice s’est articulé en deux volets : «une phase maritime, à l’est de Minorque, connue sous l’appellation SAMAR, et une phase terrestre, autour d’Es Mercadal et de San Luis, relevant de la dénomination SATER». Ils ont ajouté que les réunions préparatoires se sont tenues «sur la base aérienne de Son San Juan et dans l’aéroport de Mahón». La coordination générale a été assurée par l’ARCC de Palma, sous le regard d’un «groupe d’évaluation issu du Commandement SAR», en présence «d’observateurs venus de France, du Maroc et d’Italie».
À l’issue de l’exercice, les autorités espagnoles ont souligné que «la préparation, la rigueur et la solidité des différents détachements témoignent d’une coopération féconde entre moyens nationaux et moyens étrangers». Elles ont estimé que l’armée de l’air et de l’espace «réaffirme, par cet entraînement, son attachement constant à la sûreté aérienne et maritime ainsi qu’à une coopération internationale exigeante dans le domaine du sauvetage», notamment avec Rabat.