L’Union européenne s’est exprimée sur les manifestations étudiantes au Maroc réclamant des avancées sociales pour la jeunesse. Bruxelles a dit, vendredi 3 octobre, «reconnaître l’importance de la participation des jeunes à la vie publique et (…) salue l’ouverture au dialogue exprimée par les autorités marocaines.» Bruxelles a également indiqué que «le bloc communautaire déplore les actes de violence commis durant ces manifestations et exprime sa solidarité aux familles des victimes.»
Le porte-parole européen a tenu à souligner que «l’Union des vingt-sept prend en considération l’offre de dialogue formulée par le gouvernement, qui s’est dit prêt à examiner les demandes de la jeunesse et à engager des discussions tant au sein des institutions que dans divers espaces publics.» Il a, en outre, insisté sur «la coopération étroite entre l’Union européenne et le Maroc dans le domaine de l’emploi, relevant les programmes en cours pour favoriser l’inclusion et offrir des perspectives à la jeunesse.»
Les troubles ont fait trois morts à Laqliaâ, localité des environs d’Agadir, à la suite de l’intervention des forces de l’ordre face à une attaque contre un poste de la gendarmerie royale. Le porte-parole du ministère de l’intérieur, Rachid El Khalfi a affirmé que «les gendarmes ont agi en état de légitime défense.»
Les rassemblements des jeunes réclament de meilleures conditions sociales pour les jeunes tandis que le ministère de l’intérieur et le parquet dénoncent des actes de vandalisme et mettent en garde contre des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité.
