Haïm Zafrani se fait l’écho de l’humanisme

Pour rendre hommage à l’humaniste Haïm Zafrani, figure du judaïsme marocain en particulier et de la culture marocaine en général, un colloque international est organisé les 12 et 13 juin à Rabat par l’Académie du Royaume du Maroc à laquelle il a appartenu depuis sa création.

Cet hommage est l’occasion de se pencher sur les travaux de cet éminent humaniste portant sur divers thèmes ayant trait aux juifs marocains, à leurs conditions de vie dans les villes et les campagnes du pays, aux rapports inter-communautaires, et à l’esquisse d’un état des lieux et des perspectives de recherches sur le judaïsme marocain, toutes dimensions confondues, au Maroc et à l’étranger.

A cette occasion, André Azoulay, membre de l’Académie du Royaume du Maroc, a affirmé mercredi, que l’œuvre considérable de Haïm Zafrani constitue une référence centrale à la fois dans notre histoire, dans notre culture, dans notre identité et dans notre mémoire.

Azoulay a relevé également dans une déclaration à la presse que “personne n’a travaillé avec la rigueur, la constance et la profondeur de Haïm Zafrani sur la diversité de notre pays tant au niveau culturel, spirituel et philosophique”.

De son côté, Elie Serge Zafrani, chercheur à l’Institut Pasteur à Paris et fils de Haïm Zafrani, a indiqué que son père était “extrêmement attaché” à Essaouira où il a travaillé en tant qu’instituteur avant d’exercer le même métier à Casablanca dans une école de dessin industriel et d’électricité.

Né le 10 juin 1922 à Essaouira, Mogador et mort le 31 mars 2004 à Paris, Haïm Zafrani est un historien franco-marocain, spécialiste de la culture sépharade et des relations entre Juifs et Arabes. Il a écrit une quinzaine d’ouvrages et plus de 150 articles sur le judaïsme en terre d’Islam, en particulier au Maroc, mais aussi sur la Kabbale.

Haïm Zafrani a milité pour l’indépendance du Maroc en 1956, ainsi que pour l’enseignement de la langue arabe dans les programmes des écoles de l’Alliance israélite universelle devenue Ittihad al Maghrib.

En France, le défunt avait commencé son travail académique sur l’histoire des Juifs du Maroc et surtout sur les relations étroites entre les juifs et les musulmans aussi bien dans la vie culturelle, spirituelle et philosophique.

Parmi ses œuvres les plus célèbres, « Deux Mille Ans de vie juive au Maroc » apparue en 1983, « Éthique et mystique, Judaïsme en terre d’Islam : le commentaire kabbalistique du « Traité des Pères »  » en 1991, ou encore « Le monde de la légende: littérature de prédication juive en occident musulman » en 2003.

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