Jeune Afrique : La Turquie fait cap vers l’Ouest africain, fait qui ne réjouit pas la France

Depuis 20 ans, la Turquie construit des liens forts avec le continent africain. A peine le 3e Forum d’économie et d’affaires  s’est-il fini les 21 et 22 octobre à Istanbul, que la capitale se prépare  à abriter les 17 et 18 décembre prochains, le 3e Sommet Turquie-Afrique, auquel prendront part de nombreux dirigeants du continent. 

Jeune Afrique révèle qu’au Sommet Turquie-Afrique prévu  les 17 et 18 décembre  prochain, il sera question « de lutte antiterroriste, des crises libyenne et somalienne, des coups d’État au Mali, en Guinée et au Soudan, du conflit dans la région du Tigré, mais aussi des échanges commerciaux, culturels, universitaires ou touristiques avec le continent, tous en plein essor ».

La Turquie en Afrique ce sont 43 ambassades turques dans le continentcontre 12 en 2002, relève le magazine panafricain, la desserte par Turkish Airlines de 60 villes africaines et l’ouverture également par la Tika, Agence de coopération et de développement, « à Pretoria et à Banjul de ses 21e et 22e bureaux en Afrique ». En vingt ans, commente Jeune Afrique, le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et l’Afrique a quasi quintuplé. La présence de la Turquie en Afrique se matérialise, en outre, à travers les écoles de la fondation Maarif, « qui forment aujourd’hui 17 500 élèves sur le continent, et huit centres culturels Yunus Emre (le dernier a été inauguré à Abuja par Emine Erdogan, la première dame) », précise le média.

Les accords de coopération militaire ne sont pas en reste. Ainsi, énumère Jeune Afrique, « après celui signé avec la Libye en 2019, qui a conduit Ankara à déjouer l’offensive du maréchal Haftar contre le gouvernement de Tripoli et à s’imposer comme un acteur majeur dans ce conflit (…), ceux signés avec le Burkina (2019) et le Niger (2020), un autre est en cours de discussion avec le Togo ». 

La France assiste impuissante à ces accords militaires, politiques, économiques et culturels qui l’irritent. L’hexagone considère t-il comme perte de terrain, la diversification des partenariats en Afrique ? En toute état de cause, le journal affirme : « Fait nouveau – qui ne réjouit pas la France –, la Turquie est sortie de ses places fortes de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Somalie, Soudan) pour faire cap vers l’Ouest. En 2018, Ankara a fait don de 5 millions de dollars à la force antiterroriste du G5 Sahel ».

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