La justice américaine s’intéresse à l’application Zoom après des plaintes

L’application de visioconférence Zoom, dont l’utilisation a explosé avec la généralisation du télétravail et de la distanciation sociale face au coronavirus, est dans le collimateur de la procureure générale de l’État de New York, inquiète du nombre croissant d’utilisateurs dont les réunions ont été piratées.

L’application populaire Zoom, très utilisée non seulement par les particuliers et les entreprises, mais aussi dans de nombreuses écoles, désormais fermées et passées aux cours en ligne, est ciblée par des plaintes. Jusqu’à la semaine dernière, quelque 15 millions d’utilisateurs ont téléchargé Zoom pour une réunion de travail virtuelle avec des collègues ou cherchaient simplement à maintenir un semblant de lien social en organisant un chat vidéo à plusieurs.  

Interrogée, la société Zoom, basée dans la Silicon Valley, en Californie, a assuré «prendre la vie privée, la sécurité et la confiance de ses utilisateurs très au sérieux» après que des piratages eurent compromis la sécurité de la plate-forme. Un recours collectif en justice a été déposé en Californie, lundi 30 mars, prétextant que l’application avait partagé illégalement des données personnelles sensibles avec Facebook. Le même jour, le parquet américain a réclamé des éclaircissements sur la manière dont la vie privée des utilisateurs est protégée. 

«Nous travaillons 24 heures sur 24 pour nous assurer que les hôpitaux, les universités, les écoles et d’autres sociétés dans le monde puissent rester connectés et opérationnels. Nous apprécions l’intérêt de la procureure de New York pour ces questions et sommes heureux de lui fournir les informations demandées», a indiqué un porte-parole.

Selon Sensor Tower, société qui mesure notamment la popularité des applications, Zoom a vu le nombre de téléchargements de son application aux États-Unis presque quadrupler (+252%) la semaine du 16 mars, au moment où ont commencé les mesures strictes de confinement, puis augmenter encore de 66% la semaine suivante, pour atteindre 7 millions de téléchargements.

En Europe, l’application a connu une évolution similaire, avec 6,5 millions d’utilisateurs fin mars, selon Sensor Tower.

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