La lutte des jeunes algériens se poursuit sans perspective en vue, selon un journal espagnol

L’Algérie est dominée par un “régime particulier” où il existe une “dichotomie” entre un “pouvoir réel détenu par l’armée et ses services de renseignement et un pouvoir formel incarné par le président”, souligne, lundi, le journal espagnol La Provincia.

Sur le plan politique et social, l’Algérie jouit d’un régime particulier. « Une caractéristique qui identifie ce régime est l’existence d’une dichotomie entre un pouvoir réel détenu par l’armée et ses services de renseignement, et le pouvoir formel incarné par le chef de l’État« , affirme le quotidien, édité aux Iles Canaries, dans un article de Juan José Pérez Piqueras, analyste politique de l’Université Pablo Olavide à Séville.

“La lutte entre les deux pouvoirs pour le contrôle de l’État a marqué la vie politique de l’Algérie depuis son indépendance le 5 juillet 1962”, fait observer l’auteur de l’article.

Le régime fait croire à la population que tout changement serait fatal à la stabilité de l’Algérie, une propagande qui peut expliquer l’immobilisme dan ce pays et qui n’est pas sans rappeler le traumatisme né de la guerre de libération nationale et celui suscité par la guerre civile et la décennie noire des années 90, explique Pérez Piqueras.

Malgré le départ d’Abdelaziz Bouteflika et l’élection d’Abdelmajid Tebboune en décembre 2019, “la lutte des jeunes algériens qui manifestent pacifiquement pour réclamer un changement de régime se poursuit sans perspective en vue”, déplore Pérez Piqueras. “Cette situation prive le pays de la cohésion interne qui est essentielle à l’exercice d’un mandat solide”, estime La Provincia, mettant l’accent sur “l’insécurité politique et sociale qui prévaut actuellement” dans le pays.

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