La pneumonie a coûté la vie à plus de 800.000 enfants de moins de cinq ans l’an dernier

La pneumonie a coûté la vie à plus de 800.000 enfants de moins de cinq ans l’an dernier, soit un décès toutes les 39 secondes, selon une nouvelle étude publiée mardi par le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) et des organisations partenaires.

La plupart des décès sont survenus chez des enfants de moins de deux ans, et près de 153.000 au cours du premier mois de vie. « Chaque jour, près de 2.200 enfants de moins de cinq ans meurent d’une pneumonie, une maladie guérissable et en grande partie évitable », a déploré la directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, dans un communiqué.

« Un engagement mondial ferme et des investissements accrus sont essentiels à la lutte contre cette maladie. Ce n’est que grâce à des interventions de protection, de prévention et de traitement rentables et efficaces que nous pourrons vraiment sauver des millions de vies », a-t-elle souligné. Cinq pays seulement sont responsables de plus de la moitié des décès d’enfants atteints de pneumonie : le Nigeria, à savoir 162.000 cas de décès, l’Inde, avec 127.000 décès, le Pakistan, où 58.000 cas de décès ont été enregistrés, la République démocratique du Congo, 40.000 morts, et l’Éthiopie, à savoir 32.000 cas de décès, selon le rapport.

Sonnant l’alarme sur cette épidémie oubliée, six grandes organisations de santé et d’aide à l’enfance ont lancé mardi un appel à une action mondiale. En janvier, ce groupe accueillera en Espagne les dirigeants mondiaux au Forum mondial sur la pneumonie infantile. « Il s’agit d’une épidémie mondiale oubliée qui exige une réponse internationale urgente. Des millions d’enfants meurent par manque de vaccins, d’antibiotiques abordables et d’oxygénothérapie de routine », a déclaré de son côté, le Directeur général de l’organisation Save the Children, Kevin Watkins. « La crise de la pneumonie est un symptôme de négligence et d’inégalités indéfendables dans l’accès aux soins de santé », insiste-t-il.

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