Les services de la sûreté de Marrakech ont réagi avec une rigueur manifeste à la diffusion, dimanche, d’un enregistrement vidéographique sur les réseaux sociaux, dans lequel un homme au visage tuméfié prétend avoir subi des sévices de la part d’agents de police. Après avoir examiné l’ensemble des éléments disponibles, les autorités ont opposé un démenti formel, fondé sur des faits vérifiables et consignés.
Selon la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), l’individu concerné s’est présenté dès l’aube au service des urgences du centre hospitalier universitaire de Marrakech. Il y aurait été admis en état d’ébriété manifeste, portant des traces superficielles de contusions, et tenant des propos insultants à l’encontre du personnel médical. Ce comportement a provoqué un désordre notable au sein de l’établissement, nécessitant l’intervention des services de police, lesquels ont procédé à son interpellation dans les règles prescrites.
Élément de trouble identifié et appréhendé
L’enquête diligentée par les autorités locales a permis d’établir que l’intéressé avait été appréhendé dans un contexte sans lien avec des actes de violence imputables aux forces de l’ordre. L’homme avait été signalé quelques heures plus tôt par une unité de police opérant dans la zone de Bab Doukkala, après avoir été impliqué dans un attroupement désordonné. L’intervention des agents a mené à l’identification de plusieurs suspects, dont l’un a été trouvé porteur de 460 grammes de résine de cannabis dissimulés à l’intérieur de son domicile.
L’auteur de la vidéo a été entendu par l’autorité judiciaire compétente, en présence de son conseil, dans le strict respect des garanties procédurales. L’objectif était de clarifier les circonstances de sa réclamation et d’en vérifier le fondement.
Vérification des allégations et enquête interne en cours
La préfecture de police de Marrakech a par ailleurs ouvert une enquête administrative afin d’examiner, en toute impartialité, la validité des propos tenus dans la vidéo. «Les services compétents poursuivent leurs investigations afin d’établir si les conditions requises à la qualification des faits allégués sont réunies», a indiqué une source autorisée au sein de la DGSN.
Les autorités ont précisé que toute responsabilité, qu’elle soit administrative ou pénale, serait engagée à la lumière des conclusions de l’enquête.