La presse au képi se déchaîne

Décidément, la rage de la presse algérienne contre le Maroc ne donne aucun signe de répit. Bien au contraire, elle s’amplifie au fur et à mesure que les problèmes internes de l’Algérie se multiplient dans toute leur complexité, actée par des chiffres alarmants qui impactent une situation politique, sociale et économique déjà très peu enviable. 

Cette presse qui escorte maladroitement le pouvoir en place, se rabat sur le Maroc à chaque fois qu’elle manque de grain à moudre, à chaque fois  qu’il s’agit pour elle de faire diversion au plan interne, à chaque fois qu’elle sent le désir de renouer avec ce plaisir pervers de verser dans l’outrage et l’invective. 

Elle s’en prends à notre pays en des termes valant anathème, avec une verve rancunière, et une vulgarité débridée. 

Et c’est ainsi que nous avions eu droit ces dernières semaines, jour après jour, à un véritable concert médiatique qui entonne  un récital fait d’un désastreux assemblage de mensonges X.X.L, drapés dans un ton musclé et des expressions taillées à la hache, aux antipodes du sens des convenances, du devoir de la pudeur.

Charger le Maroc sabre au clair, est décidément un point permanent de l’ordre du jour des conférences de rédaction quotidiennes de cette presse toute à la dévotion de la caste militaro-affairiste qui détient l’essentiel du pouvoir en Algérie. 

La tonalité générale de ses écrits, révèle une incompréhensible animosité envers le Maroc, tout comme elle trahit un tempérament fougueux qui se décline souvent en des termes à la limite des injures ordurières, la limite de la délinquance rédactionnelle. 

Il n’y a assurément que deux explications plausibles au comportement de ceux qui s’adonnent à coeur joie à la désinformation : ou bien ces « journalistes  » sont peu ou pas du tout imbus du devoir de ne broder que sur l’information recoupée et vérifiée? ou alors ils jugent leurs lecteurs, pour autant qu’ils en ont, suffisamment incultes pour leur servir l’ivraie en guise de la bonne graine. 

Dernier exemple de cette cascade de tromperies, de cette stratégie de tension ostensiblement affichée, un long article d’un certain conseiller en communication qui a prêté sa plume à l’amalgame, avec une grille de lecture toute à sa convenance, et bien entendu à celles des commanditaires de ses écrits. 

Barricadé derrière un bloc de fausses certitudes, ledit conseiller s’est forgé pour lui-même, le statut d’un expert de haut rang en armement. Il s’est mis dans la peau d’un orfèvre de l’art de la guerre pour nous dresser la liste des armes dont disposeraient  selon lui,  les forces armées royales , des armes  » obsolètes « , enchaine-t-il dans ses délires, par rapport aux équipements de l’armée algérienne.

Le Maroc ne s’inscrit naturellement pas dans ce genre de discours à la tonalité guerrière. Dans ses relations avec ses voisins lointains et immédiats, il ne raisonne pas en termes de rapport des forces, alors même qu’il est suffisamment outillé pour avancer en toute assurance dans ce domaine, au moins pareillement que ceux qui professent l’aventure en lieu et place de la raison.

Il s’en est fallu de peu pour que le conseiller-expert, n’affirme tout de go que le Maroc, présenté comme etant si peu doté en moyens de défense, ne pourrait s’opposer à tout envahisseur de son territoire, que par des jets de pierres. 

Mais alors où, peut- on se demander, cet illustre conseiller a-t-il puisé  ses données présentées comme étant le fruit d’un  » travail de fond « , et d’une précision  guidée aux rayons laser? Rien d’étonnant si c’est le fruit de son imagination qui paraît si fertile en impressions fantaisistes, puisque les officiels algériens, dans leur quasi majorité, rêvent du Maroc pendant les journées, en perdent le sommeil durant les nuits.

Si au contraire ces « informations  » lui ont été soufflées par les services de renseignement de son pays, on est bien tenté de dire que ces services ont tout intérêt à revoir leur copie. Le « dieu de l’Algérie » comme le désigne le peuple algérien, le sieur taoufik qui a dirigé ces services pendant plus de vingt ans, se positionne beaucoup plus en businessman aguerri, qu’en  homme du renseignement, tout comme son successeur d’ailleurs, tout deux aujourd’hui sous les verrous, pendant que les autres attendent leur tour.

L’on sait depuis toujours, que dans le viseur du fusil à lunettes de l’Algérie, ne pointe en gros qu’une seule cible, le royaume du Maroc en l’occurrence, sauf que cette cible est loin d’être à l’image de celles conçues par l’état-major algérien à l’effet de servir aux manoeuvres militaires (à tirs réels s’il vous plaît), et qui sont programmées pour exploser au premier coup de feu, sous les applaudissements d’officiers et de généraux, tous plus étoilés qu’une nuit d’été. 

On ne construit pas la paix avec des cliquetis des armes aux frontières des voisins, une manoeuvre qui n’impressionne personne. On ne construit pas le Maghreb des peuples dans un environnement de bruit de bottes qui n’impressionne personne non plus.

De grâce, cessons de mobiliser toutes ces énergies pour réunir inconsidérément, et avec une assiduité hautement préjudiciable, les conditions propices au craquetage de l’allumette qui pourrait fatalement embraser la maison… toute la maison.

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