Le sommet africain pour le climat s’est ouvert le mercredi 16 octobre à Accra, au Ghana. Organisé par « Climate Chance » [ndlr : une association internationale qui participe à la mobilisation dans la lutte contre le changement climatique], il réunit ONG, entreprises et collectivités territoriales pour partager des initiatives d’actions pour l’environnement.
Après la capitale ivoirienne Abidjan en juin 2018, c’est au tour d’Accra, la capitale du Ghana, d’accueillir la 2ème édition du Climate Chance Afrique du 16 au 18 octobre pour faire le point sur l’implication du continent africain dans la lutte contre le changement climatique.
Pour Damien Navizet, responsable climat à l’Agence Française de Développement (AFD), partenaire de ce sommet, les pays émergents africains ne sont pas en retard sur la prise de conscience écologique. « L’Afrique du Sud par exemple est très dépendante du charbon : plus de 400.000 ouvriers travaillent dans les mines. Le gouvernement est bien conscient qu’il doit réduire cette industrie mais veut agir de manière rationnelle, pour éviter les troubles sociaux. Le Maroc s’est lancé sur de gros investissements dans les énergies renouvelables pour protéger l’environnement mais aussi exporter de l’électricité. Le Ghana, comme beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest, subit durement les effets du réchauffement climatique avec notamment le problème d’érosion de la côte, des inondations et des sécheresses. Le gouvernement est prêt à faire de gros efforts alors qu’il n’est pas responsable de cette situation« , indique M. Navizet à France24.
D’après ce responsable, le réchauffement climatique constitue une menace locale immédiate pour beaucoup de citoyens africains étant donné qu’ils « sont aux premières loges du réchauffement climatique qui menace directement leurs moyens de subsistance, comme les récoltes ou les sources d’eau potable« . Il semble ainsi que la conscience écologique n’est pas qu’une affaire de pays riches. En revanche, le constat global est alarmant. Aujourd’hui, aucun pays au monde n’est à l’équilibre en termes d’empreinte écologique.
