L’Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a indiqué, jeudi 25 septembre dans un communiqué consulté par Barlamane.com, suivre «avec une vive inquiétude l’affaire de la violence corporelle subie par la jeune Imane à Fès, après avoir déjà été victime d’un viol dont est issu un enfant et contrainte par la suite d’épouser son assaillant sous la pression familiale et sociale.» Dans sa déclaration, l’AMDV estime «que la gravité de cette affaire met en lumière la double atteinte aux droits de la victime et de son enfant.»
Selon des sources locales, Imane, la victime, a subi «une violence d’une brutalité inouïe au moyen d’une arme blanche de la part de son ex-époux, ce qui lui a causé des blessures graves ayant défiguré son visage et laissé des séquelles physiques et psychologiques profondes.» Transportée d’urgence à l’hôpital, elle a été prise en charge tandis que les autorités judiciaires et sécuritaires ouvraient «une enquête immédiate afin d’élucider les circonstances du crime.»
Appels à des réformes juridiques et judiciaires
L’organisation affirme qu’il est indispensable «de mettre un terme définitif à la pratique consistant à marier les victimes à leurs agresseurs par le biais d’un texte juridique explicite.» Elle appelle en outre «à une application rigoureuse des peines liées à la violence et à la contrainte sexuelle.» Par ailleurs, l’AMDV insiste sur la nécessité «d’accorder aux victimes un véritable accès aux mécanismes de protection et de soutien, tout en les encourageant à signaler les faits,» et recommande «la formation de spécialistes chargés de l’exécution des dispositions légales en la matière.»
Dans son texte, enfin, l’AMDV affirme «sa solidarité absolue et inconditionnelle avec la jeune Imane,» et fait savoir «sa disponibilité entière à défendre son cas et à préserver ses droits.» Elle réitère enfin «sa détermination à se tenir aux côtés de toutes les victimes de violences et de contraintes sexuelles.»