Le chantage, nouveau mode de négociation de Paris ?

Du temps de Hassan II, le quotidien Le Monde se chargeait de faire passer des messages de Paris à Rabat, qui ne pouvaient se faire par les voies diplomatiques traditionnelles. Un édito au vitriol et le tour est joué.

De nos jours, l’hexagone embrigade de soi-disant opposants et leur ouvre ses antennes audiovisuelles et ses multiples supports traditionnels et électroniques pour casser du Maroc. Sans résultat ! On décide de passer alors à la vitesse supérieure et on sort l’artillerie lourde en organisant la presse en meute pour chasser un gibier de l’Atlas de plus en plus coriace et difficile, voire impossible à attraper. Presque tous s’y sont mis : Le Monde, l’Humanité, l’agence officielle AFP, la télévision publique France 24, RFI etc, le prestigieux Mediapart ainsi que des dizaines d’autres sites électroniques, obéissant à une baguette magique, ont uni leurs forces pour ramener le royaume du Maroc aux années de plomb que le nouveau règne a pourtant définitivement enterrées. Sans résultat non plus ! Il ne reste peut-être à Paris qu’une déclaration de guerre solennelle et envoyer ses soldats tester sur nous son arsenal sophistiqué de guerre. Pourquoi pas la bombe atomique !!!

En fait, le roi Mohammed VI a rempli toutes les cases vides de l’ancien règne et bouché tous les trous par qui l’air entrait à la demeure Maroc. L’Instance équité et réconciliation, une sorte de Marche verte, le nouveau Code de la famille, pour ne citer que ces deux immenses chantiers, avaient été salués à travers le monde, y compris en France. Les textes qui régissent le quotidien des marocains, dont certains datent du temps du protectorat ont été dépoussiérés, mis à l’horloge du 21e siècle permettant ainsi une véritable libéralisation des champs économique et politique. 

Le bond économique réalisé en un temps record grâce aux mégas projets lancés par le roi tels les ports, les aéroports, les autoroutes, les marinas, les industriels automobile, aéronautique et touristique, ainsi que les services ont donné sans conteste un nouveau visage au Maroc. Toutes ces réalisations ont été saluées par la presse de l’Hexagone. Il suffit d’y jeter un coup d’œil. Mais pourquoi cette même presse est-elle subitement devenue amnésique et dénie au Maroc toute avancée économique et démocratique?En fait, au fil des années, le royaume a pris son envol et développé sa propre personnalité. Le suivisme automatique et l’alignement systématique sur les positions de Paris ne fonctionnent plus. Le Maroc l’a démontré à plusieurs reprises, y compris avec ses traditionnelles amitiés du Golfe. L’indépendance de la prise de décision et de position de Rabat dérange, sa présence économique et politique de plus en plus forte en Afrique agace. Le Maroc n’est plus le pré-carré de personne. Il n’est pas non plus de ceux qu’on convoque en France pour les tancer, les sermonner, leur donner des instructions. 

Cela ne marche pas avec le nouveau règne qui a rendu la fierté à ses citoyens. La rupture avec l’ordre ancien est en marche, doucement mais sûrement. La France des privilèges résiste à ce « divorce« . Elle croit toujours que le Maroc ne peut vivre sans elle. Les dirigeants français et marocains doivent se pencher sur les futures relations maroco-françaises et l’hexagone doit se mettre en tête, une bonne fois pour toutes, que l’indigénat est mort et enterré. Embrigader de pseudos opposants et mobiliser toute la presse française pour soi-disant défendre le journaliste Omar Radi est tout simplement risible, le comble du ridicule. Omar Radi que la presse française encense et présente comme un James Bond des libertés et de la démocratie n’a jamais publié d’investigation, et n’a jamais prétendu lui-même être un leader d’opinion. Ni Tarek Ramadan ni le chanteur Saad Lemjerred n’ont reçu le moindre doute de leur culpabilité de la part de la même presse qui, en fin de compte, le dindon de la farce dans l’affaire Radi.

Omar Radi que cette presse tente d’innocenter n’est que le prétexte pour flageller le Maroc, quitte à bafouer les droits d’une jeune femme violée et violentée. A Paris on le sait, au Maroc, on ne le sait que trop bien, mais la caravane passe…

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