Le groupe d’amitié Mexique–Maroc a été officiellement installé mardi au sein du Congrès fédéral mexicain, dans l’enceinte de San Lázaro, sous la conduite de la députée Nayeli Arlen Fernández Cruz, du Parti vert écologiste, et de l’ambassadeur du Maroc, Abdelfettah Lebbar, en présence de plusieurs diplomates étrangers.
Selon la représentation mexicaine, «ce groupe commémore soixante-deux années de relations diplomatiques et réaffirme la volonté commune d’élargir les liens commerciaux, économiques, éducatifs, culturels et touristiques, avec une attention particulière à la protection de l’environnement».
Coopération énergétique et dialogue parlementaire
La députée Fernández Cruz a rappelé que «le Maroc se distingue par la centrale solaire Noor Ouarzazate, l’une des plus vastes au monde, tandis que le Mexique progresse dans le domaine de l’éolien et du solaire, en promouvant un avenir plus propre». Elle a assuré que la législature actuelle continuerait d’entretenir la relation bilatérale, en préservant la continuité de l’amitié historique entre les deux nations.
De son côté, l’ambassadeur Abdelfettah Lebbar a évoqué «la rencontre fructueuse tenue il y a quelques mois entre des parlementaires mexicains et le président de la Chambre des représentants du Maroc, Rachid Talbi El Alami, laquelle a confirmé la volonté partagée, le dialogue constant et la confiance réciproque».
Il a également salué «les échanges de haut niveau entre opérateurs économiques marocains et organismes mexicains tels que le Conseil coordinateur des entreprises (CCE) et la Confédération des chambres industrielles (CONCAMIN)», ajoutant que les accords universitaires ont établi «un pont intellectuel entre le monde hispanophone et l’espace arabo-africain».
Relations économiques et ouverture territoriale
En matière de tourisme, l’ambassadeur a souligné que «le Maroc est devenu une destination privilégiée pour les Mexicains se rendant en Afrique, de même que pour les Marocains voyageant vers les Amériques». Il a précisé que «ces flux devraient croître à la faveur de la Coupe du monde de 2026, accueillie par le Mexique, et de celle de 2030, qui sera organisée conjointement par le Maroc, l’Espagne et le Portugal».
M. Lebbar a néanmoins regretté que «la liaison aérienne directe entre Mexico et le Maroc n’ait pas encore été établie». Il a insisté sur le fait que «les deux pays ne se trouvent pas en situation de concurrence mais de complémentarité, leurs positions géographiques privilégiées appelant à ériger des passerelles stratégiques entre régions majeures de la planète». Selon lui, «le Maroc représente la porte d’entrée du monde arabo-africain tandis que le Mexique constitue la plateforme naturelle de l’Amérique du Nord, de l’Amérique latine et des Caraïbes, ouvrant ainsi de vastes perspectives de coopération dans les énergies renouvelables, l’industrie agroalimentaire, les infrastructures portuaires et maritimes, la pêche durable, la promotion et les nouvelles technologies».
Il a rappelé que «le Maroc a affermi sa présence en terre mexicaine, faisant du pays son principal partenaire commercial de la région MENA et son deuxième partenaire sur l’ensemble du continent africain». La représentation marocaine a annoncé que «plusieurs consulats seraient progressivement ouverts au Mexique, le premier ayant débuté ses activités en 2025 à Puebla de Zaragoza».
Les députés mexicains, parmi lesquels Olga Sánchez Cordero, ancienne ministre, ont mis en avant «l’importance du dialogue international, du respect mutuel et de la diplomatie parlementaire, en saluant le rôle de l’ambassadeur du Royaume du Maroc».
Selon les parlementaires, «la relation entre le Mexique et le Maroc ne se limite pas à une continuité, elle s’oriente vers un avenir riche en coopération, en réussites et en fraternité entre les deux peuples».