Le conseil de la commune de Casablanca a adopté, mercredi, en deuxième séance de sa session ordinaire du mois d’octobre, le projet de budget au titre de l’exercice 2026, à une large majorité des membres présents. Présidée par Nabila Rmili, présidente du conseil communal, cette séance a porté sur l’examen de quarante et un points inscrits à l’ordre du jour, dont trente-quatre ont été approuvés tandis que sept ont été reportés à une date ultérieure.
Des ajustements budgétaires et un nouvel emprunt encadré
Parmi les points adoptés figurent, selon les documents présentés, l’annulation de crédits initialement prévus dans le budget d’équipement de l’année 2025 ainsi que la reprogrammation de ces montants au sein du même exercice, dans une logique de réévaluation comptable. Le conseil a également approuvé plusieurs transferts budgétaires entre différentes rubriques du compte des dépenses, à partir de l’enveloppe globale attribuée aux arrondissements.
Les élus ont, en outre, validé la programmation de la troisième tranche du prêt additionnel accordé à la commune de Casablanca par la Banque mondiale, mesure destinée à appuyer les projets d’infrastructures prioritaires et à maintenir l’équilibre financier de la collectivité.
Lors de son intervention, Mᵐᵉ Rmili a estimé que «le budget 2026 constitue un cadre stratégique fondé sur les principes d’équilibre et d’efficience», précisant qu’il s’aligne sur les orientations royales appelant à «une nouvelle dynamique des politiques publiques axées sur la rigueur, la performance et la bonne gouvernance».
Elle a ajouté que la commune doit préserver plusieurs équilibres fondamentaux, «entre les recettes et les dépenses, entre les arrondissements, entre les obligations financières et l’endettement, ainsi qu’entre les besoins immédiats et les perspectives à long terme». Selon elle, «le montant total de la dette prévisionnelle pour 2026 devrait atteindre 430,7 millions de dirhams (MDH)».
Une progression des recettes et un excédent prévisionnel soutenu
Sur le plan financier, Mᵐᵉ Rmili a indiqué que «les recettes de fonctionnement sont estimées à 5,2 milliards de dirhams, soit une progression de 4 % par rapport à l’exercice précédent». Elle a précisé que «l’excédent prévisionnel devrait atteindre 692,9 MDH, tandis que le budget d’équipement est évalué à 782,9 MDH».
La responsable communale a rappelé que cette programmation découle de la démarche engagée depuis 2022 pour accroître les ressources propres de la commune. Selon ses termes, cette orientation repose sur «l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration du recouvrement, la valorisation du patrimoine communal et le renforcement des mécanismes de contrôle interne».
Le conseil communal de Casablanca entend, à travers ce cadre budgétaire, maintenir la continuité des projets structurants, tout en assurant une gestion prudente de la dette et une répartition équilibrée des ressources entre les arrondissements.