Le Conseil supérieur des oulémas publie la fatwa sur la zakat après l’approbation royale

Le texte intégral de la fatwa sur la zakat, émanant du Conseil supérieur des oulémas (CSO), a été mis en ligne vendredi à quinze heures, à la suite de la haute approbation du roi Mohammed VI qui a bien voulu en prendre connaissance avant sa diffusion publique.

Le Conseil supérieur des oulémas a indiqué que «l’objectif de cette fatwa demeure exclusivement l’explication (al-bayân), la communication (at-tablîgh) et le rappel (at-tadhkîr)», précisant que cette finalité «est au cœur du devoir des oulémas». Le texte, désormais accessible sur les sites du Conseil et du ministère des habous et des affaires islamiques (MHAI), expose les fondements spirituels et juridiques de la zakat, troisième pilier de l’islam, en s’appuyant sur la tradition malékite.

Selon le CSO, «la plupart des règles de cette fatwa procèdent du rite malékite et portent sur quatre aspects essentiels : les types de biens soumis à la zakat, le montant dû pour chaque catégorie avec l’argent comme référence – tout en laissant le choix à ceux qui préfèrent l’or –, le moment où la zakat devient exigible et les catégories sociales qui y ont droit».

Le Conseil a précisé que «le contexte actuel exclut deux catégories de bénéficiaires de la zakat, à savoir ceux qui la collectent et la part destinée à l’affranchissement des esclaves».

Extension aux formes contemporaines de richesse

Parmi les nouveautés, la fatwa «ne se limite pas aux biens ordinaires tels que les céréales ou la richesse animalière, mais s’étend également aux produits de la terre autres que les céréales, ainsi qu’aux nouveaux domaines du commerce, de l’industrie et des services». Le Conseil a annoncé son intention d’ouvrir sur son portail une rubrique consacrée aux questions relatives à la zakat dans les activités économiques modernes génératrices de revenus.

Le texte souligne encore «le caractère mesuré et équilibré de la fatwa, issue d’une jurisprudence enracinée, et répondant à des interrogations fréquemment soulevées par le public». Le Conseil observe que «la fatwa précise les dispositions du troisième pilier de l’islam, contribuant à la préservation de la religion sans contrainte ni ingérence».

Le Conseil supérieur des oulémas a rappelé, dans un communiqué antérieur, que «le roi Mohammed V, a bien voulu prendre connaissance du texte de la fatwa sur la zakat et donner sa haute approbation pour sa mise à la disposition du public».

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