Le Maroc a enregistré une progression spectaculaire de 19 % des arrivées internationales entre janvier et juin 2025, selon les chiffres publiés mardi 9 septembre par l’Organisation des Nations unies pour le tourisme (ONU Tourisme). Cette annonce place le royaume parmi les pays à fort essor au monde en matière de fréquentation, bien au-dessus de la moyenne planétaire établie à 5 %.
Au total, près de 690 millions de voyageurs ont franchi les frontières internationales durant les six premiers mois de l’année, soit environ 33 millions de plus qu’en 2024, et 4 % au-dessus des niveaux d’avant la pandémie.
L’Afrique mène la croissance, portée par l’Afrique du Nord
Le continent africain a affiché la plus forte progression mondiale avec une hausse de 12 %. L’Afrique du Nord a servi de locomotive, gagnant 14 %, tandis que l’Afrique subsaharienne a progressé de 11 %. Dans ce mouvement, le Maroc s’est distingué avec une envolée de 19 %, confirmant son rang de destination phare pour le tourisme international.
En Europe, près de 340 millions de visiteurs ont été recensés, soit une progression de 4 % par rapport à 2024 et de 7 % par rapport à 2019. L’Europe centrale et orientale a bondi de 9 %, bien qu’elle demeure encore 11 % en deçà de ses niveaux antérieurs à la crise sanitaire.
Des évolutions contrastées selon les régions du monde
Les Amériques n’ont gagné que 3 % en moyenne, portées par la vigueur de l’Amérique du Sud (+14 %) mais freinées par la stagnation de l’Amérique du Nord, où les États-Unis et le Canada ont même reculé légèrement. L’Asie-Pacifique a crû de 11 %, tout en restant encore 8 % au-dessous des niveaux de 2019. Le Moyen-Orient a, lui, reculé de 4 % après avoir connu de fortes hausses au lendemain de la pandémie.
Parmi les pays les plus remarqués, le Japon et le Vietnam ont chacun bondi de 21 %, la Corée du Sud a progressé de 15 %, et le Maroc a affiché une avancée de 19 %, consolidant sa place parmi les destinations de référence sur la rive sud de la Méditerranée.
En valeur, le tourisme international avait déjà généré un montant record de 1 730 milliards de dollars en 2024, soit 14 % de plus que les revenus de 2019, une fois corrigés de l’inflation.