Le Maroc choisit Hyundai Rotem pour implanter une usine ferroviaire vouée au local et à l’international

Le Maroc a confié à la société sud-coréenne Hyundai Rotem la construction d’une usine de fabrication de trains dans le royaume, rapporte Market Screener le 24 septembre. Cette filiale du groupe Hyundai Motor, spécialisée dans les matériels ferroviaires, les produits de défense et la machinerie industrielle, entend répondre aux besoins du marché intérieur tout en ouvrant la voie à l’exportation. Market Screener a précisé que «l’annonce de ce projet est intervenue lors du lancement à Casablanca, en présence du roi Mohammed VI, de programmes ferroviaires évalués à 20 milliards de dirhams (deux milliards de dollars).»

Déploiement industriel et perspectives d’exportation

Selon la même source, «la nouvelle usine fabriquera des voitures voyageurs destinées au réseau national, avec l’ambition à long terme de faire du Maroc un pôle régional d’exportation ferroviaire.» Le gouvernement a parallèlement confirmé «une commande de 48 voitures auprès de Hyundai Rotem, chacune offrant plus de mille places et pouvant circuler à une vitesse de 160 kilomètres à l’heure.» Cette acquisition, estimée à sept milliards de dirhams (700 millions de dollars), sera consacrée à la montée en puissance du réseau de transport de Casablanca.

Le journal a rappelé que «le Maroc investit massivement pour développer ses infrastructures en prévision de la Coupe d’Afrique des nations de 2025 et de la Coupe du monde de football de 2030, organisée conjointement avec l’Espagne et le Portugal.» Outre le rail, le programme englobe «l’extension du parc aérien de la compagnie nationale, la construction de deux ports en eaux profondes et l’édification de douze stations de dessalement.»

En novembre 2024, le ministre des transports Abdelssamad Kayouh avait déjà déclaré devant le Parlement que «le royaume affectera 87 milliards de dirhams au développement ferroviaire dans les années à venir.»

Ambitions ferroviaires et projets à long terme

Toujours selon Market Screener, «le Maroc avait marqué l’histoire du continent en 2018 en inaugurant le premier train à grande vitesse d’Afrique, Al-Boraq, reliant Tanger à Casablanca.» En avril, le souverain a validé «un plan décennal de 96 milliards de dirhams pour accélérer l’extension des réseaux à grande vitesse, interurbains et urbains.» Parmi les projets phares figure «la construction, d’ici 2030, d’une nouvelle ligne à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech, via Rabat et Casablanca, longue de 430 kilomètres et conçue pour des trains atteignant 350 kilomètres à l’heure.» Ce chantier, évalué à 5,3 milliards de dollars, doit marquer une étape décisive pour l’Office national des chemins de fer (ONCF).

Le quotidien a ajouté qu’«en février 2025, Hyundai Rotem avait remporté un contrat de 1,54 milliard de dollars pour fournir des trains à deux niveaux à l’ONCF.»

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *