Le Maroc conserve la cinquième place africaine des destinations d’investissement selon le rapport 2025-26 de la RMB

Le groupe sud-africain Rand Merchant Bank (RMB) a publié l’édition 2025-26 de son rapport Where To Invest In Africa (WTIIA), qui dresse un portrait détaillé des pays africains les plus attractifs pour les investisseurs. Selon les rédacteurs, ce document offre une lecture approfondie des éléments économiques, politiques et financiers structurant les perspectives de chaque État.

L’économiste en chef de la banque, Isaah Mhlanga, a estimé que «l’année écoulée a été marquée par des évolutions politiques et réglementaires majeures. Les scrutins tenus dans plusieurs pays, les épisodes de tension sociale et la recomposition des alliances mondiales ont eu des effets macroéconomiques tangibles.» Il a précisé que «le reflux de l’aide étrangère et la redirection des flux de capitaux internationaux modifient profondément la manière dont les économies africaines dialoguent avec le reste du monde, amorçant un passage de la dépendance à la résilience et à l’autodétermination.»

Du modèle d’aide au modèle d’investissement et d’échanges

La nouvelle édition du rapport s’articule autour du thème «From aid to investment and trade», soulignant une transformation continentale où l’aide traditionnelle cède la place à des partenariats économiques fondés sur l’investissement et le commerce. Dans ce contexte, les pays africains redéfinissent leurs trajectoires de croissance, en mettant l’accent sur le développement durable, la coopération régionale et le rôle du secteur privé dans la structuration de leurs économies.

La Zambie, présentée comme l’un des exemples les plus marquants, gagne cinq places dans le classement pour se hisser au quinzième rang. Le rapport observe que «malgré la sécheresse, les tensions sur la sécurité alimentaire et les difficultés d’approvisionnement énergétique, le produit intérieur brut zambien a progressé de 4 % en 2024, stimulé par la hausse des cours du cuivre.» Il ajoute que «la restructuration de la dette publique et l’amélioration des notations souveraines, notamment la révision positive de Moody’s, ont ravivé la confiance des investisseurs.»

L’étude mentionne également que «le pays s’est fixé pour objectif de traiter 60 000 barils de pétrole par jour afin de couvrir l’ensemble de ses besoins en carburant et de dégager des excédents exportables vers les États voisins.»

Le Maroc parmi les cinq économies les plus attractives du continent

Les cinq premières positions demeurent inchangées par rapport à l’édition 2024/25. Les petites économies insulaires des Seychelles et de Maurice occupent respectivement les deux premières places, suivies par les grandes puissances économiques que sont l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc, classé cinquième.

Selon le rapport, «ces pays conservent leurs rangs en raison de la stabilité institutionnelle et de l’ouverture de leurs marchés, conjuguées à des politiques économiques propices à l’investissement productif.»

En revanche, certaines nations connaissent des variations notables. «Le Nigeria, le Mozambique, la Côte d’Ivoire, la Zambie et le Sénégal enregistrent des progressions ou des déclassements supérieurs à cinq rangs,» précise encore le document.

Pour conclure, Isaah Mhlanga souligne que «la publication 2025/26 du WTIIA a vocation à offrir aux dirigeants publics et privés des repères pratiques pour orienter leurs décisions, qu’il s’agisse de politique économique ou d’allocation de capitaux. Elle invite les partenaires à accompagner l’Afrique dans cette étape décisive, en dépassant la dépendance pour libérer le potentiel du continent comme nouvelle frontière de croissance.»

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